Afrique: Discours d'ouverture de John Kerry au Sommet des jeunes leaders africains - extraits

Jeudi 31 Juillet 2014

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Département d'État Des États — Le secrétaire d'État John Kerry - Quel groupe sensationnel ! Merci. Asseyez-vous, s'il vous plaît. Asseyez-vous, asseyez-vous. Merci. Cela fait tellement plaisir de vous voir tous ici. Bienvenue. ...
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John Kerry, secrétaire d'Etat des USA
John Kerry, secrétaire d'Etat des USA
. . . Je suis très honoré et enthousiasmé, comme vous pouvez le voir, je pense - j'espère que vous pouvez le voir - (rires) de vous accueillir tous ici. C'est un tel plaisir d'accueillir tant de jeunes leaders africains à Washington. Comme vous le savez, des chefs d'État viendront ici dans quelques jours pour le premier sommet jamais tenu de tous les dirigeants africains. Nous sommes vraiment enthousiasmés par cette perspective. Le président est personnellement très engagé à cet égard. Et dès maintenant, nous avons 500 jeunes fellows venus des 49 pays d'Afrique subsaharienne. C'est vraiment remarquable. C'est une première. Et je sais la présence réelle de cet état d'excitation, d'un optimisme, d'un sentiment de possibilités qui accompagne et définit cette rencontre. . .
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Nous sommes ici aujourd'hui parce que les États-Unis et les pays de toute l'Afrique sont des partenaires naturels, et il est temps que nous fassions passer notre partenariat à l'échelon supérieur en investissant dans la plus grande ressource naturelle du continent : sa population. (Applaudissements) Et quand on parle de l'Initiative en faveur des jeunes leaders africains, c'est bien de cela dont il s'agit : investir dans votre avenir - et le nôtre - en faisant vivre la promesse d'une nouvelle génération de grands leaders dans tous les domaines de l'activité humaine. Et quand 65 % des habitants de l'Afrique ont moins de 35 ans, croyez-moi, il n'y a pas un moment à perdre.
 
Le fait est que nous avons atteint un point d'inflexion pour la nouvelle Afrique. C'est un moment et un lieu où vous tous avez une occasion unique de faire plier l'arc de l'Histoire vers le changement, et non la stagnation. Vous pouvez le faire plier vers la paix et la prospérité, et non le conflit et le châtiment. La trajectoire de l'Afrique - ce n'est pas une exagération - dépend en fin de compte de vous, la prochaine génération de leaders, qui saisirez l'avenir et formerez la prochaine génération de PDG, de dirigeants communautaires et politiques, les leaders à l'échelle nationale. C'est vous qui définirez cet avenir.
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Vous avez vu les revenus réels à travers l'Afrique augmenter de plus de 30 %, mettant fin à deux décennies de déclin. Vous avez vu les échanges commerciaux entre l'Afrique et le reste du monde progresser de 20 % -- pardon, de 200 %. Vous avez vu 35 passations pacifiques du pouvoir - 35 passations pacifiques du pouvoir - et le nombre de démocraties a plus que triplé. C'est un continent en mouvement. Et vous avez vu les infections par le VIH diminuer de près de 40%, et les décès dus au paludisme chez les enfants de 50%. Nous sommes sur le point de voir la première génération d'enfants qui naîtront sans le sida en raison des efforts que nous déployons. (Applaudissements)
C'est donc un moment riche en possibilités pour l'Afrique. Mais ne vous y trompez pas, ce n'est pas automatique. C'est aussi un moment de décision importante. Les choix que font les dirigeants africains, les choix que vous faites, les choix que vous poussez les systèmes politiques de vos pays respectifs à adopter, les choix que vous débattez et que vous apportez à la table des discussions et que vous aidez à intégrer au dialogue dans vos pays - tout cela déterminera l'avenir.
C'est à vous de décider si une décennie de progrès débouchera ou non sur une ère de prospérité et de stabilité pour l'Afrique, ou si vos pays retomberont tragiquement dans l'engrenage de la violence tragique et donneront l'image d'une gouvernance faible, qui étouffe la promesse d'un continent depuis trop longtemps - votre promesse, la promesse que chacun et chacune d'entre vous apportez ici à Washington, la promesse qui, je le sais, vous motive jour après jour dans vos études ou dans la carrière professionnelle que vous commencez, et que vous vous lancez dans la vie active, que ce soit dans le privé ou le secteur public, vous tous qui êtes déterminés à essayer de changer l'avenir. Vous avez la capacité de le faire.
C'est précisément pour cela que le président Obama a lancé l'initiative YALI, pour vous armer de nouvelles compétences, de nouvelles ressources, de nouveaux réseaux, pour qu'au lieu de vous contenter d'exiger le changement vous puissiez aussi passer à l'action et réaliser vos rêves, vos espoirs, votre vision de l'avenir. Les brèves expériences que vous vivrez ici aux États-Unis ne sont que le début de ce qui sera, nous l'espérons, des relations durables entre chacun d'entre vous, mais aussi avec nous. Nous investissons en vous pour que vous puissiez investir dans vos pays respectifs et dans le partenariat États-Unis-Afrique. YALI incarne l'attachement continu des États-Unis à cette vision. Et je suis on ne peut plus fier que, loin de vous contenter de répondre présents à l'appel, vous ouvrez la marche. (Applaudissements)
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Nous vivons aujourd'hui dans un monde très compliqué, où les évènements évités de justesse et qui peuvent basculer dans un sens ou dans l'autre sont courants, mais je sais ceci : quand on encourage le changement démocratique, qu'on transforme les aires de conflit en bastions de paix, qu'on donne aux femmes les moyens de réaliser leurs aspirations, on crée un avenir meilleur, pas pour certaines personnes, mais pour tout le monde. Il n'y a pas moyen de gagner ce combat dans les pays où les femmes restent à la traîne - on ne peut pas laisser la moitié de son équipe sur la touche et remporter le match. (Applaudissements)
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... Quand vous partirez d'ici, j'espère que vous serez animés d'une détermination renouvelée, d'un sentiment d'espoir renouvelé, d'un engagement renouvelé, d'une compréhension renouvelée de ce qui est possible, et que vous tirerez parti des contacts que vous aurez noués ici et que vous opérerez les changements que vous recherchez.
Les défis sont peut-être réels - non, ils le sont. Nous le savons tous. Mais les possibilités le sont aussi. L'Afrique peut être un phare pour le monde. Des transformations spectaculaires sont possibles. L'Afrique sera le lieu de grande croissance en ce siècle. Vous serez les témoins de cette transformation remarquable. Mais la manière dont vous opérerez cette transformation, à qui elle profitera, ce que vous deviendrez, les droits que vous protégez, les aubaines que vous créez et que vous garantissez, voilà ce qui écrira l'Histoire, la vraie. Chacun d'entre vous a une occasion incroyable de changer des vies pour le mieux, et vous pouvez le faire - vous pouvez définir vos pays respectifs en le faisant. La tâche est ardue. Elle exige un engagement sérieux et une vision claire d'un avenir meilleur. Mais j'ai toutes les raisons de croire, et le président Obama en est plus que convaincu - c'est pour cela qu'il a convoqué cette rencontre - que vous serez à la hauteur du défi et que vous serez une inspiration pour tous les citoyens de vos pays respectifs, eux qui attendent désespérément le changement, comme vous le savez.
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Mes amis, le moment est venu que vous écriviez l'Histoire de l'Afrique pour la prochaine génération. Vous en avez la volonté. Vous en avez la motivation. Vous en avez l'intelligence. Vous en avez la vision. Vous en avez la capacité. Vous avez le courage de revendiquer, à voix forte et clairement : « J'assume mes responsabilités. » C'est ça, le leadership. C'est l'avenir que nous pouvons construire ensemble. Et nous sommes convaincus que cet avenir commence maintenant, ici, par ces réunions et dans le travail que vous rapporterez avec vous, et dans notre partenariat au cours des années à venir.
Merci à vous tous, et que Dieu vous bénisse. Merci. (Applaudissements)

United States Department of State  (Washington, DC)

 
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