C’est l’imbroglio dans ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Kumba-ArcelorMittal. Après les accusations de Me Wade et les mises au point du gouvernement, c’est au tour de Lithos Corporation Pty Lmt, une autre société sud-africaine, d’entrer dans la danse. Lors d’une conférence de presse organisée samedi 20 décembre à Dakar, le directeur général de cette société, André Gyenfie, a voulu apporter sa « part de vérité » dans cette affaire. Selon lui, c’est Lithos Corporation qui était la première société à signer des accords avec Miferso sous la présidence d’Abdou Diouf. M. Gyenfie nous apprend aussi qu’une plainte a été déposée, début 2014, à la Division des investigations criminelles (Dic) contre les responsables du dossier à l’époque des faits, et que le dossier vient d’être transmis au procureur de la République.
André Gyenfie, accuse Me Madické Niang, à l’époque ministre des Mines, d’avoir été manipulé par Me Stéphane Brabant du cabinet Hubert Smith de Paris, Karim Wade, Ousmane Ndiaye et la société Kumba, et d’avoir, par une seule lettre, éjecté Lithos du projet Falémé au profit exclusif de Kumba Ressources et d’avoir mentionné et signé frauduleusement dans le contrat de Miferso et Kumba du 4 juillet 2004 que Lithos n’a jamais eu des droits et/ou des relations contractuelles avec Miferso. « Ceci malgré les relations contractuelles qui nous liaient avec Miferso et en violation avec les règles administratives et règlementaires en vigueur au Sénégal », dit André Gyenfie. Pour ce dernier, il y a eu « du faux, usage de faux et usurpation » de la part de Me Madické Niang en éjectant Lithos du projet de la Falémé. Et comme « le faux annule tout », le Sénégal ne doit rien à Kumba, estime André Gyenfie. Et par conséquent, les 75 millions de dollars payés par ordre de la Chambre de commerce internationale de Paris à Kumba, doivent être retournés au peuple sénégalais qui en a bien besoin, car obtenus « frauduleusement et de façon cavalière », estime le directeur général de Lithos, qui se propose déjà de se porter partie civile dans une éventuelle plainte de Me Wade sur ce dossier.
Toujours selon M. Gyenfie, le préjudice réel dans cette affaire est de 1,9 milliard de dollars, montant que Lithos « a le droit de réclamer » pour les dommages subis. Il affirme avoir investi « beaucoup d’argent » (sic) dans ce projet, sans donner plus de détails. Il soutient également que Me Wade avait envoyé Macky Sall alors ministre des Mines pour confirmer à Kumba Ressources, à Cape Town, en Afrique du Sud, comme opérateur et que Lithos Corporation était bel et bien le partenaire de Miferso. « Tout se passait bien quand on fût exclu subitement du projet. C’est ensuite que nous avons découvert la supercherie », déplore André Gyenfie, avant d’ajouter : « Si on nous avait laissé développer cette mine, aujourd’hui, il y aurait eu entre dix et quinze mille jeunes sénégalais en train de travailler dans cette mine ».
Ibou DIALLO
André Gyenfie, accuse Me Madické Niang, à l’époque ministre des Mines, d’avoir été manipulé par Me Stéphane Brabant du cabinet Hubert Smith de Paris, Karim Wade, Ousmane Ndiaye et la société Kumba, et d’avoir, par une seule lettre, éjecté Lithos du projet Falémé au profit exclusif de Kumba Ressources et d’avoir mentionné et signé frauduleusement dans le contrat de Miferso et Kumba du 4 juillet 2004 que Lithos n’a jamais eu des droits et/ou des relations contractuelles avec Miferso. « Ceci malgré les relations contractuelles qui nous liaient avec Miferso et en violation avec les règles administratives et règlementaires en vigueur au Sénégal », dit André Gyenfie. Pour ce dernier, il y a eu « du faux, usage de faux et usurpation » de la part de Me Madické Niang en éjectant Lithos du projet de la Falémé. Et comme « le faux annule tout », le Sénégal ne doit rien à Kumba, estime André Gyenfie. Et par conséquent, les 75 millions de dollars payés par ordre de la Chambre de commerce internationale de Paris à Kumba, doivent être retournés au peuple sénégalais qui en a bien besoin, car obtenus « frauduleusement et de façon cavalière », estime le directeur général de Lithos, qui se propose déjà de se porter partie civile dans une éventuelle plainte de Me Wade sur ce dossier.
Toujours selon M. Gyenfie, le préjudice réel dans cette affaire est de 1,9 milliard de dollars, montant que Lithos « a le droit de réclamer » pour les dommages subis. Il affirme avoir investi « beaucoup d’argent » (sic) dans ce projet, sans donner plus de détails. Il soutient également que Me Wade avait envoyé Macky Sall alors ministre des Mines pour confirmer à Kumba Ressources, à Cape Town, en Afrique du Sud, comme opérateur et que Lithos Corporation était bel et bien le partenaire de Miferso. « Tout se passait bien quand on fût exclu subitement du projet. C’est ensuite que nous avons découvert la supercherie », déplore André Gyenfie, avant d’ajouter : « Si on nous avait laissé développer cette mine, aujourd’hui, il y aurait eu entre dix et quinze mille jeunes sénégalais en train de travailler dans cette mine ».
Ibou DIALLO