
Ces propos ont été tenu, à Saly-Portudal, à l’atelier technique de restitution et de partage avec les opérateurs financiers que sont les banques et les usagers des services financiers.
‘’Nous sommes partis d’un constat selon lequel il y a une perception négative des populations vis-à-vis des structures du secteur financier, notamment les banques, les services de microfinance et les assurances. Nous essayons de rétablir cette confiance dans le but de protéger les populations dans leurs relations commerciales avec les opérateurs’’, a indiqué M. Ndao, selon qui, au sein de l’Observatoire, il est déroulé ‘’un programme d’éducation financière de masse’’, en faisant remonter aux banques et à ces structures financières les reproches qui sont faits par les consommateurs des services financiers, en leur disant qu’il faut améliorer l’écoute et éviter d’équilibrer leurs comptes d’exploitation sur le dos des populations.
Avec les mutations économiques, la préférence nationale étant au cœur de la phase 2 du Plan Sénégal émergent (PSE). Dans ledit plan, les autorités sénégalaises veulent que le secteur privé national soit plus impliqué, d’autant plus qu’il a besoin de l’accompagnement des banques, d’après M. Ndao qui soutient qu’il y a une croissance sur le plan des agrégats économiques, de plus de 7%.
‘’ L’autre mutation économique, c’est le changement du comportement des consommateurs. Nous avons vu l’apparition d’une classe moyenne qui devient plus exigeante auprès des services bancaires. Il y a aussi des mutations technologiques’’, a fait remarquer le secrétaire exécutif de l’OQSF, qui relève que les banques classiques sont bousculées par les émetteurs de monnaies électroniques et autres structures de finances électroniques.
Habib Ndao pense que c’est le moment de tirer la sonnette d’alarme pour attirer l’attention des banques sur la nécessité de s’adapter à la digitalisation. Parce que de plus en plus de sénégalais ne veulent plus perdre de temps à faire la queue au niveau des banques et veulent
que le coût des services financiers soient ramenés à un niveau raisonnables.
‘’Avec cette digitalisation, les banques auront moins de charge d’exploitation en termes de ressources humaines, d’agences, etc., et cela va contribuer à améliorer les relations banques-clients’’, a souligné M. Ndao.
A l’en croire, les banques ont injecté plus de quatre mille (4000) milliards de francs CFA, au 31 décembre 2017, dans l’économie sénégalaise. ‘’Et nous, Etat, faisons tout pour que le taux de financement de l’économie, qui était de 34%, arrive à 40-45% au moins. Ça signifie qu’il y aura beaucoup plus de circulation fudiciaire, et tout cela, avec la complicité des banques, des usagers des services financiers et des régulateurs’’, a fait savoir Ndao.
Pour Mouhamadou Ndiaye, le représentant de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal, c’est dans le domaine de la digitalisation que les usagers des banques et autres structures financières sont plus satisfaits, parce que ‘’c’est là où nous réalisons nos meilleurs scores. Donc, à ce niveau-là, nous n’avons pas d’inquiétude’’, a-t-il fait savoir, indiquant toutefois que c’est dans l’ordre des choses que le client et la banque aient des différends. Mais que la présence de l’OQSF contribue à aider, à régler les problèmes entre les différentes parties prenantes.
‘’L’OQSF participe à l’éducation financière des clients et autres usagers des établissements financières, parce que beaucoup de sujets relèvent de l’incompréhension entre les banques et leurs clients. Les banques font de la finance, du crédit, et tous les clients qui en ont besoin ne sont pas au fait, dans les détails, de ces sujets-là. C’est pour ça que la présence de l’OQSF aide à améliorer l’éducation financière de ces clients, ce qui est susceptible d’améliorer nos relations et d’anticiper les difficultés qui pourraient conduire à des réclamations’’, a dit M. Ndiaye.
Au cours de cet atelier qui a fin , les différends intervenants, parmi lesquels des experts de l’OQSF, ont signalé que la faiblesse du taux de bancarisation au Sénégal et dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) demeure une préoccupation majeure des autorités étatiques et monétaires. Elle justifie l’élaboration d’une stratégie régionale d’inclusion financière, sous l’égide de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), en complément des dispositions réglementaires relatives notamment au droit au compte, à la modernisation des systèmes et instruments de paiements et à la domiciliation des paiements au-delà d’un seuil fixé à 100 mille francs CFA.
Au-delà de ces initiatives, l’attrait du secteur bancaire, pour être significatif, devra passer surtout par le renforcement de la transparence et de l’accessibilité de l’information financière, ont dit les experts financiers de l’OQSF, selon qui, ces exigences devraient permettre de faire jouer la concurrence entre opérateurs, de promouvoir la qualité des services, d’infléchir les tarifs et de faciliter davantage l’accès des populations aux services bancaires.
En outre, ils estiment qu’il est important, d’une part, que les clients et usagers soient davantage informés des procédures de réclamation internes des banques ainsi que des voies de recours externes pour mieux faire valoir leurs droits et, d’autre part, que les acteurs du secteur s’accordent sur un mode opératoire favorisant la mise en place d’un dispositif d’aide à la mobilité bancaire des clients.
Il s’agit là d’importants défis que l’OQSF s’emploie à relever dans le respect de ses prérogatives au titre desquels, il a été amené à réaliser récemment une enquête de satisfaction d’envergure nationale auprès des usagers des services bancaires (ESUB), en vue de mesurer le degré de satisfaction des clients et usagers par rapport aux produits et services financiers offerts.
Représentant le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à cette rencontre, Mahamadou Camara, par ailleurs président du Conseild’orientation de l’OQSF, a déclaré que la mise en place de cette institution répond à la volonté des pouvoirs publics de promouvoir l’inclusion financière dans l’écosystème à travers une amélioration de la qualité de l’offre de produits et services financiers ainsi que de la relation entre les institutions financières et leurs usagers.
‘’Il s’agit incidemment de relever les taux de bancarisation et de pénétration de l’assurance, en contribuant à la facilitation de l’accès des populations aux services financiers de base aux services à des coûts plus refuit. Cette ambition est en phase avec les objectifs stratégiques déclinés dans le PSE qui constitue le référentiel de la politique économique et sociale de notre pays’’, a mentionné M. Camara, ajoutant que le PSE accorde un intérêt prioritaire à l’approfondissement du système financier à travers la promotion du Low Income Banking (LIB) et la protection efficiente des usagers deservices financiers à revenus faibles.
Selon Mahamadou Camara, qui a salué ce fort dynamisme constaté dans le secteur bancaire qui compte, à la fin du mois de juin 2017, 29établissements de crédit dont 25 banques et quatre établissements financiers à caractère bancaire. Le nombre d’agences et de bureaux s’établit à 487 comme ; le taux de financement bancaire se situe à 36% en 2017.
‘’Ces statistiques réconfortantes sont toutefois atténuées par la faiblesse du taux d’accès des populations aux services bancaires se situe à 19,64% en fin décembre 2017 contre 17,74% en 2016. Ces taux restent encore en deçà des taux observés, à titre d’exemple, au Maroc avec 45% et en Tunisie qui se situe à 60%’’, a indiqué le président du Conseil d’orientation de l’OQSF.
Serigne Makhtar Fall
‘’Nous sommes partis d’un constat selon lequel il y a une perception négative des populations vis-à-vis des structures du secteur financier, notamment les banques, les services de microfinance et les assurances. Nous essayons de rétablir cette confiance dans le but de protéger les populations dans leurs relations commerciales avec les opérateurs’’, a indiqué M. Ndao, selon qui, au sein de l’Observatoire, il est déroulé ‘’un programme d’éducation financière de masse’’, en faisant remonter aux banques et à ces structures financières les reproches qui sont faits par les consommateurs des services financiers, en leur disant qu’il faut améliorer l’écoute et éviter d’équilibrer leurs comptes d’exploitation sur le dos des populations.
Avec les mutations économiques, la préférence nationale étant au cœur de la phase 2 du Plan Sénégal émergent (PSE). Dans ledit plan, les autorités sénégalaises veulent que le secteur privé national soit plus impliqué, d’autant plus qu’il a besoin de l’accompagnement des banques, d’après M. Ndao qui soutient qu’il y a une croissance sur le plan des agrégats économiques, de plus de 7%.
‘’ L’autre mutation économique, c’est le changement du comportement des consommateurs. Nous avons vu l’apparition d’une classe moyenne qui devient plus exigeante auprès des services bancaires. Il y a aussi des mutations technologiques’’, a fait remarquer le secrétaire exécutif de l’OQSF, qui relève que les banques classiques sont bousculées par les émetteurs de monnaies électroniques et autres structures de finances électroniques.
Habib Ndao pense que c’est le moment de tirer la sonnette d’alarme pour attirer l’attention des banques sur la nécessité de s’adapter à la digitalisation. Parce que de plus en plus de sénégalais ne veulent plus perdre de temps à faire la queue au niveau des banques et veulent
que le coût des services financiers soient ramenés à un niveau raisonnables.
‘’Avec cette digitalisation, les banques auront moins de charge d’exploitation en termes de ressources humaines, d’agences, etc., et cela va contribuer à améliorer les relations banques-clients’’, a souligné M. Ndao.
A l’en croire, les banques ont injecté plus de quatre mille (4000) milliards de francs CFA, au 31 décembre 2017, dans l’économie sénégalaise. ‘’Et nous, Etat, faisons tout pour que le taux de financement de l’économie, qui était de 34%, arrive à 40-45% au moins. Ça signifie qu’il y aura beaucoup plus de circulation fudiciaire, et tout cela, avec la complicité des banques, des usagers des services financiers et des régulateurs’’, a fait savoir Ndao.
Pour Mouhamadou Ndiaye, le représentant de l’Association professionnelle des banques et établissements financiers du Sénégal, c’est dans le domaine de la digitalisation que les usagers des banques et autres structures financières sont plus satisfaits, parce que ‘’c’est là où nous réalisons nos meilleurs scores. Donc, à ce niveau-là, nous n’avons pas d’inquiétude’’, a-t-il fait savoir, indiquant toutefois que c’est dans l’ordre des choses que le client et la banque aient des différends. Mais que la présence de l’OQSF contribue à aider, à régler les problèmes entre les différentes parties prenantes.
‘’L’OQSF participe à l’éducation financière des clients et autres usagers des établissements financières, parce que beaucoup de sujets relèvent de l’incompréhension entre les banques et leurs clients. Les banques font de la finance, du crédit, et tous les clients qui en ont besoin ne sont pas au fait, dans les détails, de ces sujets-là. C’est pour ça que la présence de l’OQSF aide à améliorer l’éducation financière de ces clients, ce qui est susceptible d’améliorer nos relations et d’anticiper les difficultés qui pourraient conduire à des réclamations’’, a dit M. Ndiaye.
Au cours de cet atelier qui a fin , les différends intervenants, parmi lesquels des experts de l’OQSF, ont signalé que la faiblesse du taux de bancarisation au Sénégal et dans l’espace de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) demeure une préoccupation majeure des autorités étatiques et monétaires. Elle justifie l’élaboration d’une stratégie régionale d’inclusion financière, sous l’égide de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), en complément des dispositions réglementaires relatives notamment au droit au compte, à la modernisation des systèmes et instruments de paiements et à la domiciliation des paiements au-delà d’un seuil fixé à 100 mille francs CFA.
Au-delà de ces initiatives, l’attrait du secteur bancaire, pour être significatif, devra passer surtout par le renforcement de la transparence et de l’accessibilité de l’information financière, ont dit les experts financiers de l’OQSF, selon qui, ces exigences devraient permettre de faire jouer la concurrence entre opérateurs, de promouvoir la qualité des services, d’infléchir les tarifs et de faciliter davantage l’accès des populations aux services bancaires.
En outre, ils estiment qu’il est important, d’une part, que les clients et usagers soient davantage informés des procédures de réclamation internes des banques ainsi que des voies de recours externes pour mieux faire valoir leurs droits et, d’autre part, que les acteurs du secteur s’accordent sur un mode opératoire favorisant la mise en place d’un dispositif d’aide à la mobilité bancaire des clients.
Il s’agit là d’importants défis que l’OQSF s’emploie à relever dans le respect de ses prérogatives au titre desquels, il a été amené à réaliser récemment une enquête de satisfaction d’envergure nationale auprès des usagers des services bancaires (ESUB), en vue de mesurer le degré de satisfaction des clients et usagers par rapport aux produits et services financiers offerts.
Représentant le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan à cette rencontre, Mahamadou Camara, par ailleurs président du Conseild’orientation de l’OQSF, a déclaré que la mise en place de cette institution répond à la volonté des pouvoirs publics de promouvoir l’inclusion financière dans l’écosystème à travers une amélioration de la qualité de l’offre de produits et services financiers ainsi que de la relation entre les institutions financières et leurs usagers.
‘’Il s’agit incidemment de relever les taux de bancarisation et de pénétration de l’assurance, en contribuant à la facilitation de l’accès des populations aux services financiers de base aux services à des coûts plus refuit. Cette ambition est en phase avec les objectifs stratégiques déclinés dans le PSE qui constitue le référentiel de la politique économique et sociale de notre pays’’, a mentionné M. Camara, ajoutant que le PSE accorde un intérêt prioritaire à l’approfondissement du système financier à travers la promotion du Low Income Banking (LIB) et la protection efficiente des usagers deservices financiers à revenus faibles.
Selon Mahamadou Camara, qui a salué ce fort dynamisme constaté dans le secteur bancaire qui compte, à la fin du mois de juin 2017, 29établissements de crédit dont 25 banques et quatre établissements financiers à caractère bancaire. Le nombre d’agences et de bureaux s’établit à 487 comme ; le taux de financement bancaire se situe à 36% en 2017.
‘’Ces statistiques réconfortantes sont toutefois atténuées par la faiblesse du taux d’accès des populations aux services bancaires se situe à 19,64% en fin décembre 2017 contre 17,74% en 2016. Ces taux restent encore en deçà des taux observés, à titre d’exemple, au Maroc avec 45% et en Tunisie qui se situe à 60%’’, a indiqué le président du Conseil d’orientation de l’OQSF.
Serigne Makhtar Fall