Sénégal : Les ressources mobilisées sont évaluées à 1703,4 milliards FCFA en août dernier

Lundi 2 Novembre 2020

A fin août 2020, l’exécution budgétaire s’est traduite par une évolution prudente des ressources, associée à une exécution soutenue des dépenses publiques. Selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), les ressources mobilisées sont évaluées à 1703,4 milliards, soit une hausse de 0,7%, en glissement annuel et les dépenses établies à 2866,2 milliards, à fin août 2020 représentant une progression de 26,9% par rapport à l’année précédente.


« A fin août 2020, l’exécution budgétaire s’est traduite par une évolution prudente des ressources, associée à une exécution soutenue des dépenses publiques », indique la Dpee  dans sa publication intitulée « Point mensuel de conjoncture consacrée au mois de juillet 2020. En effet, d’après la structure, les ressources mobilisées sont évaluées à 1703,4 milliards, soit une hausse de 0,7%, en glissement annuel. Quant aux dépenses, poursuit-elle, elles se sont établies à 2866,2 milliards, à fin août 2020, contre 2258,7 milliards un an auparavant, soit une hausse de 26,9%. En conséquence, « le solde budgétaire est estimé déficitaire de 1162,8 milliards contre un déficit de 567 milliards à la même période de l’année précédente ».

En détails, la Dpee confie que les ressources (1703,4 milliards) sont composées de recettes budgétaires (1547,1 milliards), de dons (136,1 milliards) et de recettes exceptionnelles (20,2 milliards). Ainsi, en glissement annuel, les ressources ont progressé de 11,7 milliards, à la faveur des dons. Ces derniers sont estimés globalement en hausse de 69,5% par rapport à la même période en 2019, en liaison avec la progression de l’appui des bailleurs dans la lutte contre la Covid-19, explique la même source.

Par contre, souligne-t-elle, les recettes budgétaires se sont repliées de 4%, à fin août 2020, par rapport à la même période en 2019. Et d’expliquer : « Cette baisse est attribuable aussi bien aux recettes fiscales qu’aux recettes non fiscales qui se sont contractées respectivement de 4% et 4,6% pour s’établir à 1453,1 milliards et 94,1 milliards ».

Aussi, poursuit-elle, le repli des recouvrements des recettes fiscales est induit par l’impôt sur les revenus, l’IRVM/IRC, la TVA intérieure pétrole, les taxes spécifiques et les droits de timbre qui se sont contractés respectivement de 12,3 milliards, 2,7 milliards, 5 milliards, 10,2 milliards et 5,6 milliards pour s’établir à 251,2 milliards, 31,5 milliards, 7,5 milliards, 124,9 milliards et 42,7 milliards.

Dans la foulée, la Dpee relève que les droits et taxes mobilisés par la Douane, notamment, la TVA import (261,6 milliards) et les droits de porte (169,6 milliards) se sont inscrits sur cette dynamique de baisse avec des contractions respectives de 12,7% et 14,7%. En revanche, l’impôt sur les sociétés (210,4 milliards), la TVA intérieure (hors pétrole) (219,3 milliards) et le FSIPP (27,7 milliards) ont atténué cette tendance baissière avec des hausses respectives de 11 milliards (+ 5,5%), 29,5 milliards (+15,5%) et 15,1 milliards (+119,9%).

Exécution soutenue des dépenses publiques

S’agissant des dépenses budgétaires, la Dpee relève qu’elles sont évaluées à 2866,2 milliards, à fin août 2020, contre un montant de 2258,7 milliards un an auparavant, soit une hausse de 607,5 milliards (+26,9%). Cette situation, explique-t-elle, résulte des augmentations respectives de 26% et 27,4% des dépenses d’investissement et courantes.

Aussi, la structure signale que l’augmentation des dépenses courantes est portée par la masse salariale et « les transferts et subventions ». S’agissant de la masse salariale, « elle s’est confortée de 13,9% pour atteindre 547,3 milliards ». A cet effet, la même source fait savoir que le ratio masse salariale sur recettes fiscales est estimé à 37,7%, soit au-delà du critère de convergence de l’UEMOA (35%). Pour ce qui est des transferts et subventions, ils ont augmenté de 79,9% pour atteindre 804 milliards.

Cette forte progression, poursuit la direction, est essentiellement expliquée par les prises en charges des dépenses liées au plan de contingence de la pandémie de la Covid-19. Toutefois, précise-t-elle, cette orientation est atténuée par la réduction des intérêts sur la dette qui se sont repliés de 11,7 milliards pour s’établir à 204,3 milliards.  Enfin, la Dpee confie que concernant les dépenses d’investissement, elles sont estimées à 1081,8 milliards, en hausse de 26%, à la faveur des investissements financés sur ressources intérieures (613,9 milliards) et ceux sur ressources extérieures (467,9 milliards).
Bassirou MBAYE
Actu-Economie


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