
La DPEE explique cette situation par « l’abondance des intrants, suite à la célébration de la fête de la Tabaski ». Cet évènement marque, en effet, le début de la haute saison dans le secteur de la tannerie au Sénégal. Cependant, estime la DPEE, comparativement à la même période en 2014, l’activité a enregistré une forte baisse de 18,4% au troisième trimestre 2015. Cette fébrilité est expliquée par une combinaison de deux facteurs. D’une part, les difficultés d’approvisionnement en peaux brutes sur le marché local dues à une forte concurrence étrangère. En effet, seulement 50% des intrants nécessaires à la production sont issus du marché local, le reste étant importé des pays de la sous-région dont le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso. D’autre part, l’existence d’un important stock de cuir (notamment de produit fini) en attente d’écoulement est notée, dénotant une faiblesse de la demande. « Sur les trois premiers trimestres de l’année 2015, l’activité de production de cuir a enregistré une baisse de 19,4%, en glissement annuel », a souligné la DPEE.
El Hadj Diakhaté