Pour le développement de la microfinance islamique au Sénégal : Le Promise et l’Oqsf mutualisent leurs efforts

Mercredi 7 Juillet 2021

Le Programme de développement de la microfinance islamique (Promise) au Sénégal, par l’entremise de sa nouvelle coordonnatrice Fatou Diané Gueye, a signé hier, dans ses nouveaux locaux, une convention de partenariat avec l’Observatoire de la qualité des services financiers (Oqsf) représenté par son secrétaire exécutif Habib Ndao. Ce partenariat entre les deux structures s’inscrit dans le cadre de la promotion de l’éducation financière islamique.


Le Promise et l’Oqsf se liguent. La mutualisation de leurs efforts dans le cadre de la promotion de la finance islamique s’est officialisée hier. « La signature de la convention avec l’Oqsf découle de notre diagnostique de l’écosystème micro-financier », rappelle la nouvelle coordonnatrice du Promise. Fatou Diané Gueye, en l’occurrence, confie dans la foulée qu’ils  ont rencontré tous les acteurs de l’écosystème. « Nous nous sommes rendu compte que pour aller rapidement dans l’opérationnalisation du Programme (promise), il fallait être entouré de ces acteurs dont l’Oqsf », souligne Mme Gueye.

Qui fait savoir que le programme de renforcement des capacités qui est la deuxième composante du Promise touche l’éducation financière. Donc, il fallait, selon elle, « voir dans quelle mesure on pourrait faire une mutualisation de nos efforts pour pouvoir prendre en compte cette dimension liée au renforcement de capacités pour répondre aux exigences du bailleur, la Banque islamique de développement (Bid).

« Naturellement nous sommes allés voir, dans ces locaux, l’Oqsf qui est leader dans l’éducation financière pour voir quels sont les contours de collaboration possibles afin d’accélérer cette composante de renforcement de capacités », dit la nouvelle patronne du Promise.

Pour sa part, le secrétaire exécutif de l’Oqsf dit : « Nous nous réjouissions de cette signature de convention entre nos deux structures étatiques dans le cadre de la promotion de l’éducation financière. » Pour Habib Ndao, cette dynamique de collaboration entre les deux structures illustre parfaitement la volonté de mutualiser leurs ressources et expertises dans le cadre d’un programme d’accompagnement des jeunes et femmes, des acteurs de l’informel, de la microfinance, des Pme pour un écosystème plus inclusif.

Le partenariat visé par la présente convention, indique-t-il, concerne notamment la réalisation conjointe d’une enquête de perception de la finance islamique, l’organisation conjointe d’ateliers de partage et de sensibilisation au profit des journalises de la presse économique et des associations de consommateurs, l’animation conjointe d’émissions interactives, la proposition de stratégies de promotion et de développement de la finance islamique etc.

Habib Ndao souligne également l’importance de favoriser l’insertion de modules de finance islamique aux programmes scolaire et universitaire en vue de combler les déficits de connaissance et de savoir-faire des enfants et des jeunes en matière de finance islamique et de stimuler, chez eux, la propension à construire une épargne pour ensuite investir ou entreprendre.

Dans la foulée M. Ndao a attiré l’attention sur la promotion de produits d’assurance et de micro-assurance islamiques mais également sur le développement de produits de financements alternatifs accessibles à moindre coût pour les porteurs de petits projets, les jeunes, les Très petites entreprises (Tpe), les Pme et le secteur informel.

Par ailleurs, le ministre en charge de l’artisanat et de la formalisation du secteur informel a indiqué que son département et le Promise sont liés par une convention de partenariat qui est très intéressante.

Car, explique Papa Amadou Ndiaye, le financement islamique est « innovant, adapté à nos réalités socioéconomique et culturelle ». Ce financement, soutient-il, permet de lever des contraintes majeures auxquelles les acteurs de l’artisanat sont confrontés dans le cadre des financements classiques.

Parmi ces contraintes, le ministre de l’artisanat cite les « taux d’intérêts parfois exorbitants » mais également « les détournements d’objectifs ». C’est pourquoi, dit-il, nous sommes très ouverts et heureux de travailler dans le cadre de ce type de financement. 
Bassirou MBAYE      
Actu-Economie


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