Pêche : Vers un dispositif de lutte cohérent

Lundi 3 Août 2015

On estime que la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (INN) priverait l'économie mondiale de 10 à 23 milliards de dollars, sans compter son impact sur l'aménagement des stocks halieutiques, soit une double préoccupation à l'échelle internationale. Pour lutter contre ce fléau, la FAO a pris le taureau par les cornes.


Face à l’ampleur de la pêche illicite, la FAO a négocié l'adoption en 2009 par ses Etats membres de l'Accord relatif aux mesures du ressort de l'Etat du port visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non règlementée. L'accord entre en vigueur lorsque 25 pays ont déposé leur instrument de ratification. A ce jour, l'accord compte 12 pays, le dernier en date étant l'Islande en juin. Deux autres états sont en voie de ­­les rejoindre.
L'Accord encourage la collaboration entre pêcheurs, autorité du port, garde-côtes et marines pour renforcer les inspections et les procédures de contrôle aux ports et sur les bateaux. A noter qu'il permet également aux états d'empêcher les débarquements de prises illicites, indépendamment du pavillon que les navires arborent.
«L'Accord a pour but d'harmoniser les contrôles dans les ports afin d'empêcher les captures de poisson illégales de pénétrer sur les marchés internationaux via les ports», souligne Blaise Kuemlangan, Chef du Service Droit et développement de la FAO. La pêche illicite, qui englobe aussi bien la pêche sans autorisation que la récolte d'espèces protégées, l'utilisation de matériel de pêche illégal et la non observation des quotas, pourrait s'élever à 26 millions de tonnes de fruits de mer par an, soit plus de 15 pour cent de la production mondiale totale. En dehors des dégâts économiques qu'elle occasionne, elle constitue une menace pour la biodiversité locale et la sécurité alimentaire de nombreux pays.
Pour aider les pays surtout africains à renforcer leurs capacités de mise en application de l'Accord, la FAO a convoqué une série d'ateliers dans toutes les régions du monde.Le sixième de la série, financé par le Gouvernement de Norvège et couvrant l'Afrique de l'Ouest, s'est déroulé du 20 au 24 juillet à Praia (Cap-Vert). Cinquante participants de 16 pays côtiers africains ont participé, aux côtés d'experts de l'Union européenne, de l'Organisation maritime internationale, de la Commission des pêches de l'Atlantique du Nord-Est, de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique, de la Conférence ministérielle COMHAFAT sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l'océan Atlantique, du Pew Charitable Trust et du WWF.
 Pathé TOURE
 
Tourisme & Pêche

Assurance | Environnement | Energie | Santé | BRVM | NTIC | Transport | Tourisme & Pêche | Agriculture & Elevage | Commerce | Education




En kiosque.














Inscription à la newsletter