OIT: La main-d’œuvre mondiale compte 150 millions de migrants

Jeudi 17 Décembre 2015

Une nouvelle étude statistique de l'OIT se penche sur les travailleurs migrants estimés à 150 millions. La grande majorité des travailleurs migrants se trouve dans le secteur des services, avec 106,8 millions de travailleurs.


Le chiffre est assez effarent. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), les travailleurs migrants représentent 150,3 des quelque 232 millions de migrants dans le monde selon une nouvelle étude de l’Organisation internationale du Travail (l’OIT).  En effet, le rapport intitulé «Estimations mondiales de l’OIT sur les travailleurs migrants»  montre que les travailleurs migrants constituent 72,7 pour cent des 206,6 millions de la population immigrée en âge de travailler (âgée de 15 ans et plus). Et la majorité d’entre eux sont des hommes 83,7 millions et 66,6 millions sont des travailleuses migrantes. 
 
Pour le Directeur général de l’OIT, Guy Ryder, cette analyse représente une contribution importante de l’OIT pour les Etats membres en vue de la réalisation du Programme de développement durable pour 2030, et en particulier des cibles relevant de l’objectif 8 sur la protection de tous les travailleurs, y compris les travailleurs migrants, et de l’objectif 10 sur la mise en œuvre de politiques de migration bien gérées.
L’étude examine aussi la répartition de la main-d’œuvre immigrée dans les grands secteurs d’activité. La grande majorité des travailleurs migrants se trouve dans le secteur des services, avec 106,8 millions de travailleurs représentant 71,1 pour cent du total, suivi par l’industrie, y compris la production manufacturée et la construction, avec 26,7 millions de travailleurs (17,8 pour cent), et par l’agriculture avec 16,7 millions de personnes (11,1 pour cent).
«Cette évaluation montre que l’immense majorité des migrants part en quête de meilleures perspectives d’emploi. En appliquant une méthodologie robuste, nous pensons enrichir considérablement notre base de connaissances sur les migrations et offrir une base solide pour élaborer des politiques migratoires efficaces», a déclaré Manuela Tomei, Directrice du département des conditions de travail et de l’égalité.

Pathé TOURE 
Actu-Economie


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