MANQUE D’UNITES DE CONSERVATION DANS LA ZONE : Des milliers de tonnes d’oignons risquent de pourrir

Lundi 27 Avril 2015

La production d’oignon a battu des records. Mais, aujourd’hui, pour éviter le pourrissement de leur récolte, les producteurs, qui sont confrontés au manque d’unités de conservation, bradent leur récolte.


De Guia à Ndiawar en passant par Wouro Madiw, Tarédji, Boubé, Dimat et Bokhol, des quantités d’oignon inondent le marché. Des milliers de tonnes sont en souffrance. Et pour cause. La production de cette année a battu tous les records, de l’avis même des producteurs. Ainsi, le long de la route qui mène à Dakar, une forte quantité d’oignon donne l’impression d’être abandonnée par leurs propriétaires. Au croisement de Boubé, dans l’arrondissement de Thillé Boubacar, un stock peine à trouver acheteur. Cet entrepôt, qui contient des milliers de tonnes, ne dispose que d’un seul camion pour écouler le produit.
Ainsi, faute d’unités de conservation, les producteurs bradent leur récolte, regrette Boubacar Ndongo. Car, en dehors du manque d’unités de conservation face à la forte production, se pose un autre réel problème lié à l’écoulement du produit. Porte-parole des producteurs de Boubé, M. Ndongo reconnaît que l’Etat a respecté ses engagements en gelant les importations. Mais il regrette que le pouvoir ne les aide pas à conserver leur produit. «Nous avons, cette année, eu une production record, mais une importante quantité est toujours dans les champs que nous avons peur d’enlever faute de pouvoir la garder, car nous n’avons aucune usine pour la conserver», se désole Baydi Bâ, un producteur de Boubé. Ce dernier regrette que l’Etat n’ait pas respecté ses engagements en mettant à leur disposition des hangars. «On nous avait promis de nous envoyer des jeunes qui allaient mettre sur place des hangars pour que nous puissions conserver l’oignon et éviter son pourrissement. Ce qui, malheureusement, n’a jamais été fait à ce jour», regrette M. Ndongo. Qui ajoute que la production déjà récoltée et celle qui reste à être enlevée risque de pourrir.
Et pour éviter d’en arriver cette situation déplorable, ces producteurs sont obligés de brader l’oignon. Ainsi, le sac de 40 kg, qui coûtait huit mille francs, est aujourd’hui bradé à 3 500 frs, voire 2 500 frs ou même au prix de 2 000 frs Cfa, témoigne Boubacar Ndongo. Qui affirme qu’ils  vont perdre des centaines de millions de francs. Alors que, dit-il, les producteurs ont contracté beaucoup de dettes au niveau des banques. M. Ndongo renseigne qu’ils ont investi plus de sept cent mille frs Cfa pour chaque hectare. «Un montant qui ne concerne que la phase repiquage», précise-t-il. Avant d’expliquer que le même montant voire plus pourrait servir à la prise en charge des intrants, des semis et de la récolte. «Dans cet enfer où il fait presque 44° à l’ombre, nous implorons les autorités de nous installer des hangars afin que nous nous puissions sauver ce qui peut l’être, sinon la situation pourrait être catastrophique», lance Baydi Bâ.
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