Néanmoins, souligne un communiqué, le progrès généralement enregistré sur dix ans se ralentit au cours de la seconde partie de la décennie. Plusieurs pays ne parviennent pas à soutenir leur progression, ou à inverser leur détérioration. Des signaux d’alerte apparaissent également dans certains secteurs-clé pour l’avenir du continent.
Cette onzième édition de l'IIAG examine plus particulièrement dans quelle mesure les trajectoires observées au cours des cinq dernières années (2012-2016), tant au niveau des pays que des indicateurs, confirment ou infirment les tendances structurelles de la décennie.
Sur les dix années écoulées, 40 pays affichent une progression conséquente en termes de Gouvernance globale. Dans la seconde moitié de la décennie, 18 d'entre eux, correspondant au total à 58 % de la population du continent, notamment la Cote d’Ivoire, le Togo, le Maroc, la Namibie, le Nigeria et le Sénégal, réussissent même à accélérer le rythme, permettant ainsi au continent d’atteindre en 2016 son meilleur score depuis 2000 (50,8 sur 100).
Toutefois, sur les cinq dernières années, au niveau du continent, le rythme annuel moyen d’amélioration de la Gouvernance globale ralentit. Sur ces 40 pays, plus de la moitié (22) ralentissent le rythme, comme le Rwanda et l’Ethiopie, voire même basculent vers le déclin, comme Maurice, le Cameroun, Djibouti, le Congo ou l’Angola, sur la seconde partie de la décennie. En outre, pour 8 des 12 pays dont le niveau de Gouvernance globale se détériore sur la décennie, la situation empire en seconde moitié de la décennie, notamment, outre la Libye ou la RCA, le Ghana, le Mozambique ou la Mauritanie.
La catégorie Développement humain reste celle qui réalise à la fois le meilleur score et le progrès le plus marqué sur la décennie, grâce au progrès conjoint de ses trois composantes : Protection sociale, Enseignement et Santé. Toutefois ce progrès fléchit sur la seconde moitié de la période. De façon particulièrement préoccupante sur un continent où 41 % de la population a moins de 15 ans, la composante Enseignement marque presque l’arrêt. Le déclin accéléré de l'indicateur Services éducatifs sur les cinq dernières années reflète la sensible détérioration de l’opinion des citoyens africains sur la manière dont leurs gouvernements répondent aux besoins en la matière.
La catégorie Développement économique durable est celle qui progresse le plus lentement, tant sur l’ensemble de la décennie que sur les cinq dernières années, même si la tendance se redresse depuis 2014. Sur la deuxième moitié de la décennie, 22 pays soit enregistrent un fléchissement de leur progression, comme Maurice et le Rwanda, soit basculent même vers le déclin, comme l’Angola. C’est la composante Infrastructures qui tire vers le haut la performance globale du continent, parvenant même à accélérer son rythme de progression dans la seconde partie de la décennie, même si l’indicateur Infrastructures électriques continue de se détériorer. En revanche, la composante Secteur rural enregistre une détérioration préoccupante sur les cinq dernières années, qui pourrait menacer les progrès réalisés au cours de la décennie dans un domaine clé pour la croissance du continent. Il reste que 16 pays (représentant 51 % de la population du continent et 54 % de son PIB) réussissent néanmoins à accélérer leur rythme de progression au niveau de la catégorie Développement économique durable.
La catégorie Participation et droits humains est la seule à enregistrer une accélération marginale de sa progression sur la seconde moitié de la décennie. Cette évolution générale encourageante masque néanmoins des trajectoires qui appellent la vigilance dans certains pays et pour certaines composantes de cette dimension de la gouvernance. Dix-huit pays ont soit ralenti leur rythme de progression (notamment le Congo, le Gabon, le Nigeria, le Rwanda, le Togo et l’Ouganda), soit même régressé sur les cinq dernières années (notamment l'Égypte). La progression continentale résulte principalement de l'accélération des progrès en termes de Participation, elle-même tirée par l’amélioration de l’indicateur Élections libres et transparentes dans une majorité de pays.
Mo Ibrahim, fondateur et président de la Fondation Mo Ibrahim, a déclaré : « L’Indice 2017 montre que la gouvernance globale continue de progresser sur le continent africain. C’est une bonne nouvelle. Néanmoins, le ralentissement, voire parfois le recul, dans de nombreux pays, et dans certains domaines clés de gouvernance, appelle une vigilance renforcée et la poursuite de nos efforts. Sinon, nous pourrions voir s'évanouir les progrès obtenus jusqu'ici. »
Pathé Touré
Cette onzième édition de l'IIAG examine plus particulièrement dans quelle mesure les trajectoires observées au cours des cinq dernières années (2012-2016), tant au niveau des pays que des indicateurs, confirment ou infirment les tendances structurelles de la décennie.
Sur les dix années écoulées, 40 pays affichent une progression conséquente en termes de Gouvernance globale. Dans la seconde moitié de la décennie, 18 d'entre eux, correspondant au total à 58 % de la population du continent, notamment la Cote d’Ivoire, le Togo, le Maroc, la Namibie, le Nigeria et le Sénégal, réussissent même à accélérer le rythme, permettant ainsi au continent d’atteindre en 2016 son meilleur score depuis 2000 (50,8 sur 100).
Toutefois, sur les cinq dernières années, au niveau du continent, le rythme annuel moyen d’amélioration de la Gouvernance globale ralentit. Sur ces 40 pays, plus de la moitié (22) ralentissent le rythme, comme le Rwanda et l’Ethiopie, voire même basculent vers le déclin, comme Maurice, le Cameroun, Djibouti, le Congo ou l’Angola, sur la seconde partie de la décennie. En outre, pour 8 des 12 pays dont le niveau de Gouvernance globale se détériore sur la décennie, la situation empire en seconde moitié de la décennie, notamment, outre la Libye ou la RCA, le Ghana, le Mozambique ou la Mauritanie.
La catégorie Développement humain reste celle qui réalise à la fois le meilleur score et le progrès le plus marqué sur la décennie, grâce au progrès conjoint de ses trois composantes : Protection sociale, Enseignement et Santé. Toutefois ce progrès fléchit sur la seconde moitié de la période. De façon particulièrement préoccupante sur un continent où 41 % de la population a moins de 15 ans, la composante Enseignement marque presque l’arrêt. Le déclin accéléré de l'indicateur Services éducatifs sur les cinq dernières années reflète la sensible détérioration de l’opinion des citoyens africains sur la manière dont leurs gouvernements répondent aux besoins en la matière.
La catégorie Développement économique durable est celle qui progresse le plus lentement, tant sur l’ensemble de la décennie que sur les cinq dernières années, même si la tendance se redresse depuis 2014. Sur la deuxième moitié de la décennie, 22 pays soit enregistrent un fléchissement de leur progression, comme Maurice et le Rwanda, soit basculent même vers le déclin, comme l’Angola. C’est la composante Infrastructures qui tire vers le haut la performance globale du continent, parvenant même à accélérer son rythme de progression dans la seconde partie de la décennie, même si l’indicateur Infrastructures électriques continue de se détériorer. En revanche, la composante Secteur rural enregistre une détérioration préoccupante sur les cinq dernières années, qui pourrait menacer les progrès réalisés au cours de la décennie dans un domaine clé pour la croissance du continent. Il reste que 16 pays (représentant 51 % de la population du continent et 54 % de son PIB) réussissent néanmoins à accélérer leur rythme de progression au niveau de la catégorie Développement économique durable.
La catégorie Participation et droits humains est la seule à enregistrer une accélération marginale de sa progression sur la seconde moitié de la décennie. Cette évolution générale encourageante masque néanmoins des trajectoires qui appellent la vigilance dans certains pays et pour certaines composantes de cette dimension de la gouvernance. Dix-huit pays ont soit ralenti leur rythme de progression (notamment le Congo, le Gabon, le Nigeria, le Rwanda, le Togo et l’Ouganda), soit même régressé sur les cinq dernières années (notamment l'Égypte). La progression continentale résulte principalement de l'accélération des progrès en termes de Participation, elle-même tirée par l’amélioration de l’indicateur Élections libres et transparentes dans une majorité de pays.
Mo Ibrahim, fondateur et président de la Fondation Mo Ibrahim, a déclaré : « L’Indice 2017 montre que la gouvernance globale continue de progresser sur le continent africain. C’est une bonne nouvelle. Néanmoins, le ralentissement, voire parfois le recul, dans de nombreux pays, et dans certains domaines clés de gouvernance, appelle une vigilance renforcée et la poursuite de nos efforts. Sinon, nous pourrions voir s'évanouir les progrès obtenus jusqu'ici. »
Pathé Touré