« Nos relations se distinguent par une coopération exemplaire, notamment dans les domaines agricole et agro-industriel, fondée sur la confiance, l’amitié et la recherche d’une prospérité partagée », a affirmé M. Diagne.
Le ministre a longuement insisté sur la place centrale de l’agro-industrie dans la stratégie économique du Sénégal. Le Plan stratégique pour la souveraineté alimentaire (Pssa 2024-2030) ambitionne de réduire la dépendance du pays à l’importation de denrées de base, estimée à plus de 1 070 milliards de de francs Cfa par an.
Chaque année, le Sénégal importe notamment 4 millions de tonnes de riz, 860 000 tonnes de blé, 450 000 tonnes de maïs, 347 000 tonnes de fruits et légumes, et 100 millions de litres de lait. « L’Italie a l’expertise et le savoir-faire, nous avons les besoins. Ensemble, nous pouvons moderniser une agriculture encore largement familiale et bâtir des chaînes de valeur compétitives », a déclaré le ministre.
Selon M. Diagne, sous la conduite du premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement a déjà enregistré des performances record : 450 000 tonnes d’oignons, 250 000 tonnes de pommes de terre, avec zéro importation sur 12 mois, 25 000 tonnes de coton, un niveau inégalé depuis 25 ans, et une hausse historique du budget agricole, passé de 120 à 130 milliards de francs Cfa.
Selon lui, le Sénégal a également distribué 105 000 tonnes d’engrais NPK aux producteurs, dans le cadre de la campagne nationale de fertilisation.
Une coopération économique de 134 millions d’euros déjà engagée
Les liens économiques entre Dakar et Rome se sont intensifiés au cours des douze derniers mois. À la suite d’échanges lors de l’African food system forum, l’Italie a mobilisé 134 millions d’euros d’investissements, financés à parts égales par des fonds publics italiens et le secteur privé. Cette coopération s’inscrit dans une logique de co-développement industriel et agricole, soutenue par la Caisse des dépôts et consignations du Sénégal et plusieurs entreprises italiennes.
Le Plan de souveraineté alimentaire représente à lui seul plus de 2 500 milliards de francs Cfa d’investissements potentiels, dont 1 900 milliards pourraient provenir des coopératives agricoles communautaires à créer dans les 525 communes rurales du pays.
« Pour réussir, nous devons mécaniser et maîtriser l’eau. Nous avons besoin d’environ 300 milliards de francs Cfa supplémentaires pour équiper nos fermes et 2 100 forages pour irriguer les terres », a précisé M. Diagne.
Un appel à l’investissement productif et à la diaspora
Le ministre a exhorté les entreprises italiennes et sénégalaises, ainsi que la diaspora sénégalaise en Italie, à investir dans les coopératives agricoles communautaires et les pôles agro-industriels régionaux.
Il a notamment cité plusieurs projets structurants : le barrage de Sambangalou à Kédougou (40 000 hectares de terres cultivables), le Grand transfert d’eau (300 000 hectares supplémentaires), et le projet Péfferlo à Louga (28 000 hectares irrigués).
« Si 1 000 Sénégalais investissent chacun dans un hectare de serre, nous atteindrons 20 % d’autosuffisance. Nous avons les partenaires techniques, financiers et institutionnels pour le faire », a lancé M. Diagne.
L’Italie, un partenaire stratégique dans la Vision Sénégal 2050
Pour le ministre, l’Italie incarne le modèle d’un partenaire stratégique à long terme, capable de conjuguer expertise industrielle et solidarité économique. Le pays européen a déjà commencé à déployer du matériel agricole et des techniciens sur le terrain, avant même la signature officielle des délibérations portant sur 10 000 hectares de terres.
« L’Europe, c’est un marché de 530 millions de consommateurs et 168 milliards d’euros d’opportunités à seulement six heures de vol. Ce serait une faute de ne pas saisir cette chance », a conclu Mabouba Diagne, avant de saluer « le travail remarquable de l’Ambassade d’Italie à Dakar ».
Le forum Sénégal-Italie se veut ainsi un catalyseur d’une coopération économique nouvelle, fondée sur le transfert de technologies, la création de valeur locale et la souveraineté alimentaire partagée.
Bassirou MBAYE
Le ministre a longuement insisté sur la place centrale de l’agro-industrie dans la stratégie économique du Sénégal. Le Plan stratégique pour la souveraineté alimentaire (Pssa 2024-2030) ambitionne de réduire la dépendance du pays à l’importation de denrées de base, estimée à plus de 1 070 milliards de de francs Cfa par an.
Chaque année, le Sénégal importe notamment 4 millions de tonnes de riz, 860 000 tonnes de blé, 450 000 tonnes de maïs, 347 000 tonnes de fruits et légumes, et 100 millions de litres de lait. « L’Italie a l’expertise et le savoir-faire, nous avons les besoins. Ensemble, nous pouvons moderniser une agriculture encore largement familiale et bâtir des chaînes de valeur compétitives », a déclaré le ministre.
Selon M. Diagne, sous la conduite du premier ministre Ousmane Sonko, le gouvernement a déjà enregistré des performances record : 450 000 tonnes d’oignons, 250 000 tonnes de pommes de terre, avec zéro importation sur 12 mois, 25 000 tonnes de coton, un niveau inégalé depuis 25 ans, et une hausse historique du budget agricole, passé de 120 à 130 milliards de francs Cfa.
Selon lui, le Sénégal a également distribué 105 000 tonnes d’engrais NPK aux producteurs, dans le cadre de la campagne nationale de fertilisation.
Une coopération économique de 134 millions d’euros déjà engagée
Les liens économiques entre Dakar et Rome se sont intensifiés au cours des douze derniers mois. À la suite d’échanges lors de l’African food system forum, l’Italie a mobilisé 134 millions d’euros d’investissements, financés à parts égales par des fonds publics italiens et le secteur privé. Cette coopération s’inscrit dans une logique de co-développement industriel et agricole, soutenue par la Caisse des dépôts et consignations du Sénégal et plusieurs entreprises italiennes.
Le Plan de souveraineté alimentaire représente à lui seul plus de 2 500 milliards de francs Cfa d’investissements potentiels, dont 1 900 milliards pourraient provenir des coopératives agricoles communautaires à créer dans les 525 communes rurales du pays.
« Pour réussir, nous devons mécaniser et maîtriser l’eau. Nous avons besoin d’environ 300 milliards de francs Cfa supplémentaires pour équiper nos fermes et 2 100 forages pour irriguer les terres », a précisé M. Diagne.
Un appel à l’investissement productif et à la diaspora
Le ministre a exhorté les entreprises italiennes et sénégalaises, ainsi que la diaspora sénégalaise en Italie, à investir dans les coopératives agricoles communautaires et les pôles agro-industriels régionaux.
Il a notamment cité plusieurs projets structurants : le barrage de Sambangalou à Kédougou (40 000 hectares de terres cultivables), le Grand transfert d’eau (300 000 hectares supplémentaires), et le projet Péfferlo à Louga (28 000 hectares irrigués).
« Si 1 000 Sénégalais investissent chacun dans un hectare de serre, nous atteindrons 20 % d’autosuffisance. Nous avons les partenaires techniques, financiers et institutionnels pour le faire », a lancé M. Diagne.
L’Italie, un partenaire stratégique dans la Vision Sénégal 2050
Pour le ministre, l’Italie incarne le modèle d’un partenaire stratégique à long terme, capable de conjuguer expertise industrielle et solidarité économique. Le pays européen a déjà commencé à déployer du matériel agricole et des techniciens sur le terrain, avant même la signature officielle des délibérations portant sur 10 000 hectares de terres.
« L’Europe, c’est un marché de 530 millions de consommateurs et 168 milliards d’euros d’opportunités à seulement six heures de vol. Ce serait une faute de ne pas saisir cette chance », a conclu Mabouba Diagne, avant de saluer « le travail remarquable de l’Ambassade d’Italie à Dakar ».
Le forum Sénégal-Italie se veut ainsi un catalyseur d’une coopération économique nouvelle, fondée sur le transfert de technologies, la création de valeur locale et la souveraineté alimentaire partagée.
Bassirou MBAYE

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