Diffusion des comptes extérieurs du Sénégal : La Bceao relève un déficit commercial élevé

Vendredi 27 Décembre 2019

Il est observé en 2018 une dégradation du compte des services de 34,3 milliards de francs Cfa avec une hausse du déficit au titre des services de transports sous l’effet du fret (42,2 milliards). Dans la même année, la Bceao note une réduction de l’excédent des autres services (21,8 milliards) sous l’effet des services de télécommunications et des services aux entreprises.


Quid du compte de revenu primaire ? L’année 2018 a été marquée par une atténuation du déficit du compte de revenu primaire de 7,2 milliards avec les revenus nets des investissements ressortis à +3,9 milliards et une légère progression des revenus du travail (+0,8 milliard).
 
Pour ce qui est du compte de revenu secondaire, il est noté une amélioration avec +1,3 milliard portée par la baisse des transferts courants au profit des administrations publiques et par la progression des transferts reçus des migrants qui sont ressortis à +8,7 milliards. La Bceao souligne également l’augmentation des transferts des migrants reçus de 97,5 milliards en 2014 à 1.271,6 en 2018 milliards destinés principalement aux dépenses courantes.
 
Le compte de Capital a enregistré, selon la Bceao, une amélioration (244,7 milliards contre 223,6 milliards), reflétant ainsi une hausse des transferts en capital au profit de l’Etat (237,0 Mds contre 223,6 milliards).
 
La position globale extérieure est caractérisée d’après les statistiques de la Bceao par une dégradation (6.643,0 milliards soit 50,9% du PIB contre 46,9% en 2017). Cela est dû à l’accroissement des engagements nets au titre des IDE et des autres investissements mais également à l’augmentation du passif net au titre des investissements de portefeuille, en relation avec l’émission de titres publics.
 
En termes de perspectives, la Bceao indique une légère baisse des cours du pétrole, un ralentissement de la croissance économique mondiale avec 3,3% contre 3,6%, une maîtrise de l’inflation avec 0,5% en 2018 contre 0,9% en 2019, et une amélioration du déficit du compte courant rapporté au PIB avec 9,4% en 2018 contre 8.7% en 2019.
 
Elle recommande enfin de poursuivre la levée des contraintes pour améliorer l’offre productive, d’accompagner le secteur touristique, de privilégier le financement des projets structurants pour renforcer le rôle de l’investissement comme levier de croissance et enfin de renforcer les synergies sous régionales pour développer l’offre de biens et services intra-Uemoa.
Bassirou MBAYE
 
Finances & Banques


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