Développement durable à l’horizon 2030 : Des experts soulignent l’importance des données et des statistiques

Jeudi 4 Mars 2021

Des données et des statistiques de bonne qualité sont importantes pour éclairer les décisions en matière de développement et l’Afrique ne doit pas se trouver dans une situation en quêté de données de bonne qualité car elle cherche à atteindre le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Agenda 2063 de l’Afrique, déclarent les experts.


« La chose la plus importante pour la collecte de données concerne la volonté politique », déclare Mami Mizutori, représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe et chef du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe, lors d’une table ronde qui s’est tenue virtuellement au Forum régional africain pour le développement durable mardi.

Si, au plus haut niveau de la politique, il y a une volonté d’investir dans la collecte et l’analyse de données, d’investir dans le renforcement des capacités, alors nous pouvons faire mieux, observe Mme Mizutori.

La réduction des risques de catastrophe est un thème si important pour l’Agenda 2030 et l’Agenda 2063 parce que les catastrophes sapent le développement durable, dit-elle.

Mme Mizutori affirme qu’il y a moins de données provenant des États membres en termes de perte économique et de perturbation des services. « Un autre défi que nous constatons concerne l’insuffisance de données désagrégées qui sont des données ventilées par revenu, sexe, âge par handicap et emplacement géographique », déclare-t-elle.

« Les données désagrégées sont importantes car sans elles, nous ne pouvons pas comprendre où se trouvent les vulnérabilités et si nous ne pouvons pas faire face aux vulnérabilités, nous ne pouvons pas avoir de bonnes politiques pour une bonne prévention des catastrophes ».

Oliver Chinganya, directeur du Centre africain pour la statistique de la Cea, dans son bref rapport sur les progrès accomplis à ce jour, déclare que l’Afrique a enregistré des progrès sur 15 des 17 Objectifs de développement durable, mais n’est pas sur la bonne voie pour les atteindre tous d’ici 2030.

Il affirme que le taux actuel de progrès est insuffisant pour atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030. Appelant à un investissement accru dans les infrastructures de données, le Secrétaire général adjoint du Comesa (Programmes) Kipyego Cheluget, dit que le Comesa est en train d’établir une Zone de libre-échange numérique (Dfta) pour les 21 États membres, ce qui conduira à une riche récolte de données, essentielle au processus de numérisation.

Contribuant à la discussion, le vice-président du Malawi, Saulos Klaus Chilima, déclare que l’investissement du Malawi dans la collecte de données et de systèmes statistiques a largement contribué à permettre au pays de mener des enquêtes démographiques régulières et de suivre les progrès accomplis dans la réalisation des cibles des Odd.

En Zambie, les effets de la pandémie de la Covid-19 sur les économies mondiales ont conduit la nation d’Afrique australe à entrer en récession avec une contraction du Pib réel de 2,6% à la fin de 2020. Les perturbations dans le secteur de l’emploi et autres effets socio-économiques ont poussé la Zambie à chercher à comprendre l’ampleur de ces effets grâce à la collecte de données appropriées et d’informations statistiques pour mieux répondre, affirme le Secrétaire permanent de la Zambie au Ministère de la planification nationale, Trevor Kaunda.
Adou FAYE
Actu-Economie


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