Commerce illicite en zone Cedeao : La Cnes recommande la mise en place d’une alliance forte

Mercredi 27 Juin 2018

La Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) a organisé une rencontre de haut niveau sous le thème : «Commerce illicite dans la zone Cedeao : enjeux et perspectives». Une occasion pour ses responsables d’appeler à la constitution d’une coalition forte pour lutter contre le fléau.


Birima Mangara, ministre délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Plan a présidé, la cérémonie d’ouverture de la rencontre portant « Commerce illicite dans la zone Cedeao : enjeux et perspectives ». L’initiative est de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes). La rencontre de deux jours (26 et 27 juin) a vu la présence de près de 75 participants venus du Sénégal, de la Cote d’ivoire, du Burkina, du Mali et du Nigéria. Il y a parmi eux des représentants de la haute administration (fonctionnaires des ministères des Finances (douanes notamment), du Commerce, de l’Intérieur,) sans oublier des opérateurs économiques, des représentants des communautés régionales Uemoa et Cedeao.
 
Dans son discours, Ababacar Sédikh Sy, vice-président de la Cnes, a déclaré que l’objectif visé par l’organisation patronale en organisant cette rencontre est de faire converger toutes les énergies pour combattre ce fléau qui déstabilise nos économies. Selon lui, en Afrique, nos économies et frontières sont poreuses. Il relève également que de plus en plus, des entreprises sont menacées avec la déstabilisation des circuits de distribution. Ces réseaux, fait-il remarquer, s’attaquent aux produits sensibles, pourvoyeurs de recettes aux budgets des Etats. Ces produits sont le tabac, l’alcool, les médicaments avec une liste qui risque de s’étendre. « Il y a nécessité d’une alliance objective pour protéger le secteur privé et les recettes des Etats. Nous souhaitons une vision partagée, des concertations et un dialogue avec tous les acteurs », a plaidé M. Sy. Le directeur exécutif de la Cnes abonde dans le même sens. Mor Talla Kane affirme que le commerce illicite engendre la déstabilisation de nos économies, des entreprises, biaise le concurrence.
« Le commerce illicite occasionne un manque à gagner énorme pour les entreprises et les Etats. Il est source d’insécurité. C’est pourquoi, nous avons jugé utile d’attirer l’attention afin de provoquer une large coalition pour faire face », a ajouté M. Kane.
Prenant part à la rencontre, Joseph Emoleke, directeur adjoint de l’Association de l’industrie manufacturière du Nigéria évoque à son tour, les conséquences désastreuses du commerce illicite sur l’économie des pays de la Cedeao.
« Cette réunion est très importante. C’est le moment d’agir car nous avons une population jeune qui faute d’emploi, décide d’émigrer. Nous avons le devoir de dire non au  commerce illicite », a indiqué M. Emoleke.  Principal intervenant lors de cette rencontre, l’ambassadeur Boubacar Diarra, appelle au renforcement du cadre législatif dans nos Etats membres. Le représentant spécial de l’Union africaine dans les Grands lacs entre 2012 et 2015 plaide également pour une bonne gouvernance. Il demande surtout le renforcement de la volonté politique des gouvernements dans l’application des textes.
Mariama Diallo
 
 
 
 
 
 
 
UEMOA-CEDEAO


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