Birima Mangara, ministre en charge du Budget : «Nous avons le budget le plus social de l’histoire du Sénégal »

Samedi 14 Octobre 2017

Le Conseil des ministres réuni mercredi dernier sous la présidence du président de la République, a adopté le Projet de loi de finances 2018. Il est arrêté à 3 709,1 milliards de FCFA, contre 3 360 milliards de FCFA pour la loi de finances initiale (LFI) 2017, soit une hausse de 349,2 milliards de FCFA en valeur absolue et de 10,4% en valeur relative. Pour Birima Mangara, ministre délégué en charge du Budget, il s’agit du budget le plus social de l’histoire du Sénégal indépendant.


«Nous avons bien le budget le plus social de l’histoire du Sénégal : 330,5 milliards de FCFA de dépenses d’investissement et 95,5 milliards de FCFA de dépenses de fonctionnement, pour un cumul de 426 milliards, directement affectés à des priorités sociales ». Ce commentaire est de Birima Mangara, ministre délégué en charge du Budget. Il faisait une communication mercredi dernier pour présenter le projet  de Loi de finances 2018. Il est arrêté à 3 709,1 milliards de FCFA, contre 3 360 milliards de FCFA pour la loi de finances initiale (LFI) 2017, soit une hausse de 349,2 milliards de FCFA en valeur absolue et de 10,4% en valeur relative.   «Ainsi, eu égard à un taux de croissance du PIB projeté à 6,8% en 2017 et se situant pour la troisième année consécutive au-dessus de 6%, record jamais réalisé dans notre pays de l’indépendance à nos jours, les ressources attendues en 2018 sont en nette amélioration par rapport à l’année en cours », a expliqué M. Mangara.   Selon ce dernier, ce montant se répartit entre le budget général et les comptes spéciaux du Trésor. 
Cette augmentation du budget général s’explique selon lui, par la bonne santé de l’économie sénégalaise avec la consolidation des investissements publics programmés dans le PSE, notamment dans l’agriculture, les infrastructures et l’énergie, conjuguée à la relance des industries et aux performances des sous secteurs de l’information et de la communication, du transport et des services financiers.     Il affirme que le dynamisme de notre économie devrait se consolider en 2018 avec un taux de croissance du PIB réel projeté à 7%, essentiellement porté par les secteurs secondaire et tertiaire avec des hausses attendues respectivement à 7,4% et 7,0%. 
  Ce regain d’activités va entrainer un accroissement des recettes budgétaires.   
Ainsi, pour l’année 2018, les recettes fiscales devaient s’accroitre de 11,3% par rapport à 2017 pour s’établir à 2 211 milliards de FCFA, tandis que les recettes non fiscales seront de 117 milliards de FCFA enregistrant une hausse de 18,9%.   
Les autres ressources internes passeront, quant à elles, à 111,8 milliards de FCFA soit une hausse de 14,1% par rapport à la LFI 2017. Elles seront constituées exclusivement de ressources issues des initiatives d’allègement de la dette et de dons budgétaires. « Par ailleurs, grâce à la confiance renouvelée de nos partenaires au développement, dont je peux dire qu’ils respectent largement leurs engagements financiers du Groupe consultatif de février 2014, mais grâce aussi à la qualité de la signature du Sénégal, les ressources externes du budget général 2018 devraient enregistrer une hausse de 8,6% par rapport à l’exercice en cours, et sont programmées à 1 158 milliards de FCFA », a ajouté Birima Mangara.     
ce dernier affirme que la loi de finances 2018 constitue un tournant car autant les lois de finances des années précédentes étaient portées par le souci de doter notre pays de la base productive sans laquelle aucun développement n’est possible, autant celle-ci érige en priorité l’amélioration du bien-être des citoyens.   «Bref, il faut y voir un budget social, c’est-à-dire un budget qui privilégie des dépenses ayant un impact significatif, direct et immédiat sur le quotidien des Sénégalais, dans l’objectif de rendre ce quotidien plus agréable », a-t-il dit. 
 M. Mangara souligne par ailleurs que ce budget 2018 se caractérise par un effort d’investissement sans précédent. Ce surcroît de dépenses en capital poursuit trois (3) objectifs majeurs :   rattraper le retard dans la mise en place d’infrastructures structurantes ; renforcer le capital humain pour permettre au Sénégal de tirer pleinement profit du dividende démographique ;  et mettre à niveau l’appareil de sécurité et de défense nationale pour garantir la tranquillité de nos concitoyens.   
Dans cette optique, les charges du budget général de l’année 2018 sont programmées à 3 597,8 milliards de FCFA enregistrant ainsi une hausse de 10,8% par rapport à la LFI 2017 et se décomposent en service de la dette, dépenses de personnel, dépenses de fonctionnement et dépenses d’investissement.     
Après le service de la dette, le deuxième grand poste de dépense du budget de l’Etat est constitué par la masse salariale.   
C’est pourquoi les dépenses de personnel inscrites au titre II sont programmées à 633 milliards de FCFA, contre 586 milliards de FCFA en 2017, soit une progression de 8%.     A côté de la masse salariale, les dépenses de fonctionnement hors personnel progressent de 4,4% par rapport à la LFI 2017, pour s’établir à 785,5 milliards de FCFA en 2018.   A son avis, la bonne mise œuvre du PSE nécessite qu’une attention particulière soit accordée à l’administration publique car ce sont les femmes et les hommes qui la composent qui sont chargés de traduire en actions concrètes les projets et programmes qui structurent les trois axes du PSE.  
Mariama Diallo
  

 
Actu-Economie


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