Zone UEMOA : Grands bonds en avant des investissements

S’il y a un fait notable dans la zone Uemoa ces dernières années, c’est bien la hausse considérable des investissements. En effet, d’après la BCEAO, le taux d'investissement public est passé en moyenne de 5,2% entre 2000 et 2007 pour s'établir à 7,9% en 2012. Ce n’est pas tout. L’étude révéle aussi que  tous les pays de l'Union ont enregistré une tendance à la hausse de ce taux, excepté la Guinée-Bissau et le Mali où cet indicateur se situe respectivement à 2,3% et 3,2% en 2012 contre 4,4% à 7,7% sur la période 2000-2007.
«Le Togo, le Niger et le Bénin ont les taux les plus élevés de l'Union, avec respectivement 15,4%, 10,1% et 9,7% en 2012», mentionne le rapport.
Mais ce qu’il y a de significatif dans le rapport, c’est que nonobstant cette hausse significative du taux d'investissement, la croissance économique dans l'Union s'est établie en moyenne à 3,6% entre 2002 et 2012. Le taux de croissance le plus élevé est observé au Burkina (6%) qui, pourtant, n'a investi que 22% de son PIB durant la période. A titre comparatif, le Rwanda, qui a pratiquement le même taux d'investissement que l'Union, a enregistré un taux de croissance de 8%.
Mais au-delà de son impact sur la croissance, mentionne le rapport, cette stratégie de développement économique de l'Union, basée sur un accroissement de l'investissement public, soulève des interrogations. En effet, le recours à l'endettement public comme principal mode de financement de cette politique conduit à s'interroger sur la soutenabilité de la dette à long terme.
 
Pathé TOURE