Semences certifiées : Le Sénégal veut porter sa production de 12 à 25 % d’ici à 2017

Jeudi 19 Février 2015

Outre le programme de reconstitution du capital semencier, le Sénégal, à l’instar des Etats de la Cedeao, veut mettre les bouchées doubles pour accélérer la production de semences de qualité. Pour y parvenir, les acteurs viennent de porter sur les fonts baptismaux une nouvelle alliance. Objectif : arriver à un taux de 25 % de semences certifiées d’ici à 2017.


Au Sénégal comme dans la sous-région ouest-africaine, l’industrie semencière fait face à des défis énormes de production, de distribution et d’utilisation généralisée de semences certifiées. Le phénomène de la disponibilité des semences est devenu un véritable goulot d’étranglement pour nombre de producteurs. On note ça et là des écarts dans la production et dans la fourniture de semences de qualité dans le monde rural. Pour inverser cette tendance, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a décidé d’impulser une nouvelle dynamique portée par le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf) à travers la mise en place d’une alliance régionale durable et inclusive. 
L’objectif est de faire le plaidoyer et agir sur les enjeux nationaux et régionaux afin d’impulser la production de semences de qualité dans la région. Environ, sept pays de la sous-région se sont déjà impliqués dans la dynamique. On peut citer entre autres, le Burkina Faso, le Bénin, le Nigéria, le Mali, le Ghana…
Accroître la disponibilité des semences certifiées
Le Sénégal qui ne veut pas être en reste, vient ainsi de porter sur les fonts baptismaux une nouvelle plateforme dénommée « Alliance nationale » pour une industrie semencière grâce à un appui de l’Usaid. L’atelier organisé, hier, à Dakar, à cet effet, a été une occasion, pour les différents acteurs, de lever un coin du voile sur les objectifs que vise cette nouvelle plateforme. Selon le directeur de l’agriculture, Oumar Sané, il s’agit de mutualiser les efforts et de partager les expériences pour créer une véritable industrie semencière au Sénégal. « Accroître la disponibilité de semences certifiées en passant de 12 à 25 % d’ici à 2017 en termes de production de quantité de prébase et de base », a indiqué M. Sané, à l’ouverture de l’atelier. Il est revenu sur les efforts entrepris par l’Etat dans la production de semences à travers le programme de reconstitution du capital semencier. « Aujourd’hui, cela a permis au Sénégal de passer de 6000 tonnes de semences certifiées en 2013 à 24.000 tonnes en 2014, toutes composantes confondues », a rappelé le directeur de l’agriculture. M. Sané a profité de l’occasion pour inviter les différents acteurs à développer une synergie d’actions à travers une implication plus poussée du privé et des partenaires techniques et financiers dans cette opération de reconstitution du capital semencier. 
Faciliter la libre circulation des semences dans la région est aussi un des objectifs de cette nouvelle alliance. Cette question de la libre circulation des semences est en passe d’être réglée, si l’on en croit le directeur de la recherche et de l’innovation du Coraf, le Dr Aboubakar Njoya. Il loue, à ce propos, les efforts entrepris par la Cedeao pour faciliter l’harmonisation de la réglementation des semences dans la sous-région. « Aujourd’hui, les quantités de semences certifiées sont en nette progression dans la sous-région », selon le Dr Njoya. Il invite ainsi les acteurs à s’approprier cette nouvelle alliance pour révolutionner la production de semences et assurer leur libre circulation dans l’espace communautaire. Ernest Asiedu, chef du programme semencier pour l’Afrique de l’Ouest (Wasp), n’a pas manqué de saluer l’action du gouvernement sénégalais.
lesoleil.sn
 
 
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