« Le Fonds de riposte et de solidarité déployé dans le cadre de la résilience du pays face à la Covid-19 a permis de contenir la baisse de la croissance en 2020 dans des limites largement moins aggravées que dans le reste des pays en développement », affirme le secrétaire général du ministère sénégalais en charge des finances et du budget. Abdoulaye Samb qui présidait ce matin la treizième édition de la journée de diffusion de la balance des paiements et de la position extérieure globale du Sénégal, tenue en visioconférence, confie en ce sens que le taux de croissance initialement estimé à -0,7% en 2020 contre 5,3% en 2019, pourrait ressortir à 0,8% sous l’effet d’une bonne production agricole.
Il soutient dans la foulée que pour l’année 2021, le taux de croissance est attendu 5,2% grâce au plan de relance de l’économie impulsé par le président de la République. En effet, indique M. Samb, le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a), conçu pour la relance de l’économie, est résolument orienté vers la construction d’un modèle de développement endogène. Il s’agira, d’après lui, de mettre en œuvre des réformes et des investissements massifs notamment dans les secteurs sociaux (l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’habitat, le numérique et l’industrie) en vue de réaliser un taux de croissance moyen de 8,7% sur la période 2021-2023, accompagné d’une amélioration notable des indicateurs de développement.
Pour lui, ces réformes ainsi que l’entrée prochaine du Sénégal dans le cercle des pays producteurs d’hydrocarbures devront assurément donner, au fil des années, un profil à la balance des paiements avec des indicateurs macroéconomiques en nette amélioration. A cet effet, Abdoulaye Samb fait savoir qu’il est attendu à compter de l’année 2023, un infléchissement du déficit du compte des transactions courantes, d’abord vers la cible communautaire de 5% du Pib, puis vers un équilibre à long terme.
« Il convient de relever la capacité du Sénégal à continuer d’attirer l’épargne internationale »
Examinant les soldes caractéristiques des comptes extérieurs au titre de l’année 2019, le Secrétaire général du ministère des Finances et Budget relève qu’il convient de relever, qu’en dépit d’un déficit courant persistant à 8,0% du Pib, la capacité du Sénégal à continuer d’attirer l’épargne internationale s’est traduite, in fine, par un excédent de 146,5 milliards du solde global de la balance des paiements.
Il souligne, tout de même, que pour assurer un équilibre à long terme du solde de la balance des paiements courants, le défi majeur du Sénégal réside dans l’atténuation du déficit de la balance commerciale évalué à 12,2% du Pib en 2019 contre 14,6% en 2018. Ce déficit, ajoute-t-il, est principalement tiré par le poids des importations de produits pétroliers, alimentaires ainsi que de biens d’équipements et de produits pharmaceutiques malgré les progrès enregistrés en matière d’exportation.
« Les transferts nets des migrants sont estimés à 1 393 milliards en 2019 »
Poursuivant son allocution, il signale que dans un contexte marqué par la crise liée à la Covid-19, les estimations de la balance des paiements au titre de l’année 2020, font ressortir une aggravation du déficit courant de 2,9 points à 10,9% du Pib tirée principalement par le déficit commercial et par les prestations de services réglées sur l’extérieur en lien avec le développement des projets d’hydrocarbures et miniers. Pour sa part, « le déficit commercial se dégraderait de 0,1 point de pourcentage pour se situer à 12,3% du Pib, reflétant une baisse plus prononcée des exportations par rapport aux importations.
Pour M. Samb, ce déficit structurel de la balance des transactions courantes reste pour le moment soutenable grâce l’excellente tenue du compte de revenu secondaire, principalement des transferts migrants qui atténuent notablement les impacts du déficit commercial et des soldes négatifs des comptes de services et de revenu primaire.
Ainsi, martèle M. Samb, les transferts nets des migrants sont estimés à 1 393 milliards en 2019 soit 10,1% du Pib, un niveau largement supérieur au cumul de l’aide publique au développement et des investissements directs étrangers. En 2020, « en dépit de la crise de la Covid-19, les estimations de la Bceao situent ces transferts en quasi-stabilité voire en légère hausse ».
Le Sénégal continue également d'être attractif aux investissements étrangers, notamment dans le secteur aurifère et celui des hydrocarbures, confie-t-il. Avant d’indiquer enfin qu’en 2019, les Investissements directs étrangers nets (Ide) sont estimés à 583 milliards de francs Cfa, soit 4,2% du Pib. « Ils devraient bondir à 757 milliards en 2020. »
Bassirou MBAYE
Il soutient dans la foulée que pour l’année 2021, le taux de croissance est attendu 5,2% grâce au plan de relance de l’économie impulsé par le président de la République. En effet, indique M. Samb, le Plan d’actions prioritaires ajusté et accéléré (Pap2a), conçu pour la relance de l’économie, est résolument orienté vers la construction d’un modèle de développement endogène. Il s’agira, d’après lui, de mettre en œuvre des réformes et des investissements massifs notamment dans les secteurs sociaux (l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’habitat, le numérique et l’industrie) en vue de réaliser un taux de croissance moyen de 8,7% sur la période 2021-2023, accompagné d’une amélioration notable des indicateurs de développement.
Pour lui, ces réformes ainsi que l’entrée prochaine du Sénégal dans le cercle des pays producteurs d’hydrocarbures devront assurément donner, au fil des années, un profil à la balance des paiements avec des indicateurs macroéconomiques en nette amélioration. A cet effet, Abdoulaye Samb fait savoir qu’il est attendu à compter de l’année 2023, un infléchissement du déficit du compte des transactions courantes, d’abord vers la cible communautaire de 5% du Pib, puis vers un équilibre à long terme.
« Il convient de relever la capacité du Sénégal à continuer d’attirer l’épargne internationale »
Examinant les soldes caractéristiques des comptes extérieurs au titre de l’année 2019, le Secrétaire général du ministère des Finances et Budget relève qu’il convient de relever, qu’en dépit d’un déficit courant persistant à 8,0% du Pib, la capacité du Sénégal à continuer d’attirer l’épargne internationale s’est traduite, in fine, par un excédent de 146,5 milliards du solde global de la balance des paiements.
Il souligne, tout de même, que pour assurer un équilibre à long terme du solde de la balance des paiements courants, le défi majeur du Sénégal réside dans l’atténuation du déficit de la balance commerciale évalué à 12,2% du Pib en 2019 contre 14,6% en 2018. Ce déficit, ajoute-t-il, est principalement tiré par le poids des importations de produits pétroliers, alimentaires ainsi que de biens d’équipements et de produits pharmaceutiques malgré les progrès enregistrés en matière d’exportation.
« Les transferts nets des migrants sont estimés à 1 393 milliards en 2019 »
Poursuivant son allocution, il signale que dans un contexte marqué par la crise liée à la Covid-19, les estimations de la balance des paiements au titre de l’année 2020, font ressortir une aggravation du déficit courant de 2,9 points à 10,9% du Pib tirée principalement par le déficit commercial et par les prestations de services réglées sur l’extérieur en lien avec le développement des projets d’hydrocarbures et miniers. Pour sa part, « le déficit commercial se dégraderait de 0,1 point de pourcentage pour se situer à 12,3% du Pib, reflétant une baisse plus prononcée des exportations par rapport aux importations.
Pour M. Samb, ce déficit structurel de la balance des transactions courantes reste pour le moment soutenable grâce l’excellente tenue du compte de revenu secondaire, principalement des transferts migrants qui atténuent notablement les impacts du déficit commercial et des soldes négatifs des comptes de services et de revenu primaire.
Ainsi, martèle M. Samb, les transferts nets des migrants sont estimés à 1 393 milliards en 2019 soit 10,1% du Pib, un niveau largement supérieur au cumul de l’aide publique au développement et des investissements directs étrangers. En 2020, « en dépit de la crise de la Covid-19, les estimations de la Bceao situent ces transferts en quasi-stabilité voire en légère hausse ».
Le Sénégal continue également d'être attractif aux investissements étrangers, notamment dans le secteur aurifère et celui des hydrocarbures, confie-t-il. Avant d’indiquer enfin qu’en 2019, les Investissements directs étrangers nets (Ide) sont estimés à 583 milliards de francs Cfa, soit 4,2% du Pib. « Ils devraient bondir à 757 milliards en 2020. »
Bassirou MBAYE