Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).
Les tendances montrent que les gens satisfont leurs besoins en calories par une consommation accrue de blé, de riz, de maïs, de sucre et d’oléagineux tels que le soja et le tournesol. On assiste aussi à une dépendance croissante vis-à-vis d’une gamme limitée de cultures pour satisfaire les besoins alimentaires. Les gens mangent moins de céréales traditionnelles et de tubercules, contribuant ainsi à un recul mondial de la consommation de sorgho de52%, de mil de 45%, de manioc de 38% et de 45% de patates douces, au cours des cinquante dernières années.
Les pratiques culturales se métamorphosent. En 1961, il fallait cultiver 1,37 milliards d'hectares pour nourrir 3,5 milliards de personnes. Aujourd'hui, presque la même superficie suffit pour nourrir deux fois plus de personnes. Remarquable exploit s’il en est, d’autant plus que dans les années 60, des pays comme l'Inde étaient au bord de la famine. Viennent ensuite la Révolution verte des années 70 et le boom technologique des années 80 qui ont permis d’accroître considérablement les rendements agricoles et par voie de conséquence la production alimentaire. Malheureusement, il n'ya pas eu en Afrique de révolution verte.
Alors que les bénéficiaires de la Révolution verte affichaient des récoltes exceptionnelles, le continent, lui, devenait importateur net de produits agricoles, en dépit de son potentiel agricole énorme. La consommation de céréales comme le riz, le maïs, le blé et les produits animaux, y compris les produits laitiers et la viande, a augmenté entre 1980 et 2007. Cela représentait au moins 50% du total des importations alimentaires de l'Afrique tandis que la consommation de céréales traditionnelles diminuait. Il y avait, bien sûr, quelques exceptions. C’est ainsi que l’alimentation au Ghana est restée relativement diversifiée et traditionnelle. Parmi les facteurs y ayant contribué figure le fait que pendant la même période du milieu des années 80, le Ghana avait accru la production alimentaire par habitant de plus de 80%. L’offre alimentaire avait augmenté plus rapidement que la population, permettant ainsi au pays d’être largement autosuffisant en aliments de base comme le taro, le manioc, les patates douces et l'igname. De fait, le Ghana s’est classé parmi les cinq pays du monde ayant la plus forte croissance agricole.
Des facteurs tels que l'urbanisation rapide, la conjoncture démographique et la libéralisation du commerce ont influencé les habitudes alimentaires actuelles de la majorité des Africains. Par exemple, à l’heure actuelle, plus de 40% de la population du continent vivent en zones urbaines. La population urbaine croît à un rythme supérieur de plus de deux fois à la moyenne mondiale. La classe moyenne se développe également ; elle a triplé au cours des trois dernières décennies. Son pouvoir d'achat, le changement de son style de vie et ses tendances de consommation jouent un grand rôle dans le type de nourritures qui se trouve sur la table. Ce nouveau modèle de consommation se caractérise en grande partie par de la nourriture emballée, rapide, importée et transformée.
La libéralisation du commerce et la mondialisation des systèmes alimentaires ont élargi le choix des consommateurs et transformé les régimes alimentaires traditionnels africains en y apportant des aliments plus riches en calories et plus énergétiques, qui sont typiques des pays développés, avec de plus grandes quantités de produits carnés et laitiers, de céréales non traditionnels et d’aliments fortement transformés. Les sociétés transnationales agro-alimentaires comme Nestlé et Kraft ont perçu très tôt les avantages économiques qu’ils pouvaient tirer de leurs activités dans les pays peuplés d'Afrique et en offrant des services à une classe moyenne en essor et prête à dépenser. Lorsque les supermarchés commencent à pousser un peu partout, offrant des aliments transformés et à la portée de tous sur leurs étagères, certains assurant même un service de 24 heures sur 24, le message était clair.
La croissance rapide des chaînes de restauration rapide telles que McDonalds, KFC, Wimpy ou les propres géants de l'Afrique, de Debonairs à Nando, en passant par Steers et Kilimandjaro, offrent, pour répondre à tous les goûts et à la plupart des portefeuilles, des choix de menus accessibles, de McArabia à Marrakech à Chicken Jollof pizza au Nigéria. Un plat KFC a beau coûter 40% plus cher en Afrique qu’à Brooklyn ou 80% plus qu’à Shanghai, il est sans surprise le bienvenu aussi en Afrique. La prédilection des jeunes pour la restauration rapide est bien connue. Les chiffres d’affaires de la restauration rapide n’ont pas mis du temps à décoller et ne cessent de croître. Par exemple, il y atout juste 19ans que McDonald est arrivé sur le marché sud-africain; il compte aujourd'hui plus de 200points de vente dans ce pays, considéré comme l'un des marchés les plus prospères de l'histoire internationale de McDonald.
Quel sont les enjeux?
La suralimentation est devenue un enjeu de santé publique aussi important que la sous-alimentation. Les conséquences sanitaires accompagnant le changement de régime alimentaire en Afriques ont énormes au regard des problèmes auxquels d'autres régions avaient été confrontées auparavant. On assiste à une montée de maladies non transmissibles comme les affections cardiovasculaires, le diabète et le cancer, en lien avec le mode de vie et l'alimentation de la classe moyenne africaine. En Afrique du Sud, l'obésité augmente à un rythme plus élevé qu’au Royaume-Uni. D’après une étude récemment publiée par The Lancet , plus de la moitié des femmes au Botswana et un homme sur huit au Nigéria sont obèses, tandis que l'Égypte fait partie des pays où l'obésité augmente le plus rapidement chez les femmes. En outre, les projections de l'Organisation mondiale de la Santé indiquent que, d'ici à 2020, l'Afrique sera la région la plus touchée par les décès dus à des maladies non transmissibles. Si l’on n’y prend garde, son alimentation pourrait rapidement conduire l’Afrique à une catastrophe sanitaire, avec son lot de conséquences économiques et sociales.
L'homogénéité croissante des cultures et l'échec à assurer la durabilité des aliments locaux représentent une menace pour la sécurité alimentaire. Des semences à haut rendement, moins variées et plus uniformes qui sont cultivées sur de grandes surfaces rendent l'approvisionnement alimentaire mondial plus vulnérable à des risques tels que les parasites et les maladies, ainsi qu’aux changements climatiques. Malgré les leçons tirées de la famine au 19ème siècle en Irlande, qui était liée à une maladie de la pomme de terre, la dépendance à l’égard des monocultures persiste. Prenons, par exemple, l'épidémie de la rouille de la tige du blé qui a sévi dans la région de production de blé en Amérique du Nord dans les années 50, puis a frappé l'Ouganda en 1999 et l'Allemagne récemment. Ou le cas de la banane Cavendish, qui pourrait disparaître si la souche Tropical Race 4 de la maladie de Panama, parvenue à présent au Mozambique, poursuit son tour du monde, ravageant les cultures sur son passage. Ne pas penser à de variétés de remplacement pour nourrir le monde, c’est faire peu de cas des populations en Ouganda, au Gabon, au Ghana et au Rwanda qui dépendent des bananes et des plantains, lesquelles apportent plus de 300 calories par personne et par jour, soit environ 16% de la quantité recommandée par l’ONU.
Tant que la population de l'Afrique continue de croître et la pression alimentaire d’augmenter encore plus, il n'y a pas d'autre choix que de trouver de nouveaux substituts et de diversifier les sources d’alimentation. Qu’y a-t-il de plus facile en ce cas que d’aller vers l’alimentation locale? Revenir aux divers régimes alimentaires traditionnels aiderait à lutter contre de nombreuses maladies et l'insécurité alimentaire.
Inverser la tendance
S’agissant de la sécurité alimentaire, l'Afrique abrite plus de874 millions d'hectares de terres propices à la production agricole. Avec moins de 10% des terres arables actuellement utilisées pour la production alimentaire, des possibilités existent d'étendre ces superficies pour augmenter la production locale. Seulement 6% des terres arables en Afrique sont irriguées, pour autant, le continent peut irriguer près de 40 millions d'hectares (10%) et stimuler la production agricole de 50%. Un si immense potentiel agricole inexploité peut tout changer. Il est vrai qu’il reste aux pays africains d’importants progrès à faire pour ajouter de la valeur aux produits agricoles primaires. Les pays du continent représentent ensemble moins de10% de la création de valeur ajoutée à l’échelle mondiale et le rapport coût des échanges/ production est de 12% pour l’Afrique, contre 4%pour l'Europe occidentale, ou 7% pour l'Amérique latine. Grâce à des investissements et des partenariats public-privé adéquats en matière de recherche-développement, la diversité génétique et la qualité nutritionnelle des cultures locales peuvent être assurée. Le recours à l'agriculture moderne et à l’agro-industrie est indispensable pour renforcer la chaîne d'approvisionnement alimentaire traditionnel et le secteur de la distribution alimentaire.
Augmenter la production d'aliments locaux pourrait permettre de réduire les coûts. Davantage de pays devraient peut-être tirer les leçons de la politique nigériane d'intégration du manioc, qui favorise la farine à pain composite constituée de la farine de manioc et celle de blé et permettant de produire du pain plus sain. Cette politique s’est traduite par la réduction des importations de blé en introduisant la farine de manioc. La production et la transformation du manioc national ont été stimulées et des emplois créés.
De futures politiques alimentaires ne seront efficaces que si elles sont élaborées de concert avec les secteurs agricole et de santé et qu’elles intègrent les apports de ces secteurs. Des campagnes de sensibilisations dynamiques doivent être menées en faveur de régimes alimentaires plus sains. On peut à cet égard s’inspirer de la Corée du Sud, qui, il y a vingt ans, avait organisé une grande campagne d’éducation du public destinée à réduire les taux d’obésité, en favorisant l’alimentation traditionnelle pauvre en sel, en graisses et en huiles et riche en légumes.
Les Bayaka disent que l’abondance de la nourriture chez le voisin ne vous remplit pas le ventre.
Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).
Ecofin
Les pratiques culturales se métamorphosent. En 1961, il fallait cultiver 1,37 milliards d'hectares pour nourrir 3,5 milliards de personnes. Aujourd'hui, presque la même superficie suffit pour nourrir deux fois plus de personnes. Remarquable exploit s’il en est, d’autant plus que dans les années 60, des pays comme l'Inde étaient au bord de la famine. Viennent ensuite la Révolution verte des années 70 et le boom technologique des années 80 qui ont permis d’accroître considérablement les rendements agricoles et par voie de conséquence la production alimentaire. Malheureusement, il n'ya pas eu en Afrique de révolution verte.
Alors que les bénéficiaires de la Révolution verte affichaient des récoltes exceptionnelles, le continent, lui, devenait importateur net de produits agricoles, en dépit de son potentiel agricole énorme. La consommation de céréales comme le riz, le maïs, le blé et les produits animaux, y compris les produits laitiers et la viande, a augmenté entre 1980 et 2007. Cela représentait au moins 50% du total des importations alimentaires de l'Afrique tandis que la consommation de céréales traditionnelles diminuait. Il y avait, bien sûr, quelques exceptions. C’est ainsi que l’alimentation au Ghana est restée relativement diversifiée et traditionnelle. Parmi les facteurs y ayant contribué figure le fait que pendant la même période du milieu des années 80, le Ghana avait accru la production alimentaire par habitant de plus de 80%. L’offre alimentaire avait augmenté plus rapidement que la population, permettant ainsi au pays d’être largement autosuffisant en aliments de base comme le taro, le manioc, les patates douces et l'igname. De fait, le Ghana s’est classé parmi les cinq pays du monde ayant la plus forte croissance agricole.
Des facteurs tels que l'urbanisation rapide, la conjoncture démographique et la libéralisation du commerce ont influencé les habitudes alimentaires actuelles de la majorité des Africains. Par exemple, à l’heure actuelle, plus de 40% de la population du continent vivent en zones urbaines. La population urbaine croît à un rythme supérieur de plus de deux fois à la moyenne mondiale. La classe moyenne se développe également ; elle a triplé au cours des trois dernières décennies. Son pouvoir d'achat, le changement de son style de vie et ses tendances de consommation jouent un grand rôle dans le type de nourritures qui se trouve sur la table. Ce nouveau modèle de consommation se caractérise en grande partie par de la nourriture emballée, rapide, importée et transformée.
La libéralisation du commerce et la mondialisation des systèmes alimentaires ont élargi le choix des consommateurs et transformé les régimes alimentaires traditionnels africains en y apportant des aliments plus riches en calories et plus énergétiques, qui sont typiques des pays développés, avec de plus grandes quantités de produits carnés et laitiers, de céréales non traditionnels et d’aliments fortement transformés. Les sociétés transnationales agro-alimentaires comme Nestlé et Kraft ont perçu très tôt les avantages économiques qu’ils pouvaient tirer de leurs activités dans les pays peuplés d'Afrique et en offrant des services à une classe moyenne en essor et prête à dépenser. Lorsque les supermarchés commencent à pousser un peu partout, offrant des aliments transformés et à la portée de tous sur leurs étagères, certains assurant même un service de 24 heures sur 24, le message était clair.
La croissance rapide des chaînes de restauration rapide telles que McDonalds, KFC, Wimpy ou les propres géants de l'Afrique, de Debonairs à Nando, en passant par Steers et Kilimandjaro, offrent, pour répondre à tous les goûts et à la plupart des portefeuilles, des choix de menus accessibles, de McArabia à Marrakech à Chicken Jollof pizza au Nigéria. Un plat KFC a beau coûter 40% plus cher en Afrique qu’à Brooklyn ou 80% plus qu’à Shanghai, il est sans surprise le bienvenu aussi en Afrique. La prédilection des jeunes pour la restauration rapide est bien connue. Les chiffres d’affaires de la restauration rapide n’ont pas mis du temps à décoller et ne cessent de croître. Par exemple, il y atout juste 19ans que McDonald est arrivé sur le marché sud-africain; il compte aujourd'hui plus de 200points de vente dans ce pays, considéré comme l'un des marchés les plus prospères de l'histoire internationale de McDonald.
Quel sont les enjeux?
La suralimentation est devenue un enjeu de santé publique aussi important que la sous-alimentation. Les conséquences sanitaires accompagnant le changement de régime alimentaire en Afriques ont énormes au regard des problèmes auxquels d'autres régions avaient été confrontées auparavant. On assiste à une montée de maladies non transmissibles comme les affections cardiovasculaires, le diabète et le cancer, en lien avec le mode de vie et l'alimentation de la classe moyenne africaine. En Afrique du Sud, l'obésité augmente à un rythme plus élevé qu’au Royaume-Uni. D’après une étude récemment publiée par The Lancet , plus de la moitié des femmes au Botswana et un homme sur huit au Nigéria sont obèses, tandis que l'Égypte fait partie des pays où l'obésité augmente le plus rapidement chez les femmes. En outre, les projections de l'Organisation mondiale de la Santé indiquent que, d'ici à 2020, l'Afrique sera la région la plus touchée par les décès dus à des maladies non transmissibles. Si l’on n’y prend garde, son alimentation pourrait rapidement conduire l’Afrique à une catastrophe sanitaire, avec son lot de conséquences économiques et sociales.
L'homogénéité croissante des cultures et l'échec à assurer la durabilité des aliments locaux représentent une menace pour la sécurité alimentaire. Des semences à haut rendement, moins variées et plus uniformes qui sont cultivées sur de grandes surfaces rendent l'approvisionnement alimentaire mondial plus vulnérable à des risques tels que les parasites et les maladies, ainsi qu’aux changements climatiques. Malgré les leçons tirées de la famine au 19ème siècle en Irlande, qui était liée à une maladie de la pomme de terre, la dépendance à l’égard des monocultures persiste. Prenons, par exemple, l'épidémie de la rouille de la tige du blé qui a sévi dans la région de production de blé en Amérique du Nord dans les années 50, puis a frappé l'Ouganda en 1999 et l'Allemagne récemment. Ou le cas de la banane Cavendish, qui pourrait disparaître si la souche Tropical Race 4 de la maladie de Panama, parvenue à présent au Mozambique, poursuit son tour du monde, ravageant les cultures sur son passage. Ne pas penser à de variétés de remplacement pour nourrir le monde, c’est faire peu de cas des populations en Ouganda, au Gabon, au Ghana et au Rwanda qui dépendent des bananes et des plantains, lesquelles apportent plus de 300 calories par personne et par jour, soit environ 16% de la quantité recommandée par l’ONU.
Tant que la population de l'Afrique continue de croître et la pression alimentaire d’augmenter encore plus, il n'y a pas d'autre choix que de trouver de nouveaux substituts et de diversifier les sources d’alimentation. Qu’y a-t-il de plus facile en ce cas que d’aller vers l’alimentation locale? Revenir aux divers régimes alimentaires traditionnels aiderait à lutter contre de nombreuses maladies et l'insécurité alimentaire.
Inverser la tendance
S’agissant de la sécurité alimentaire, l'Afrique abrite plus de874 millions d'hectares de terres propices à la production agricole. Avec moins de 10% des terres arables actuellement utilisées pour la production alimentaire, des possibilités existent d'étendre ces superficies pour augmenter la production locale. Seulement 6% des terres arables en Afrique sont irriguées, pour autant, le continent peut irriguer près de 40 millions d'hectares (10%) et stimuler la production agricole de 50%. Un si immense potentiel agricole inexploité peut tout changer. Il est vrai qu’il reste aux pays africains d’importants progrès à faire pour ajouter de la valeur aux produits agricoles primaires. Les pays du continent représentent ensemble moins de10% de la création de valeur ajoutée à l’échelle mondiale et le rapport coût des échanges/ production est de 12% pour l’Afrique, contre 4%pour l'Europe occidentale, ou 7% pour l'Amérique latine. Grâce à des investissements et des partenariats public-privé adéquats en matière de recherche-développement, la diversité génétique et la qualité nutritionnelle des cultures locales peuvent être assurée. Le recours à l'agriculture moderne et à l’agro-industrie est indispensable pour renforcer la chaîne d'approvisionnement alimentaire traditionnel et le secteur de la distribution alimentaire.
Augmenter la production d'aliments locaux pourrait permettre de réduire les coûts. Davantage de pays devraient peut-être tirer les leçons de la politique nigériane d'intégration du manioc, qui favorise la farine à pain composite constituée de la farine de manioc et celle de blé et permettant de produire du pain plus sain. Cette politique s’est traduite par la réduction des importations de blé en introduisant la farine de manioc. La production et la transformation du manioc national ont été stimulées et des emplois créés.
De futures politiques alimentaires ne seront efficaces que si elles sont élaborées de concert avec les secteurs agricole et de santé et qu’elles intègrent les apports de ces secteurs. Des campagnes de sensibilisations dynamiques doivent être menées en faveur de régimes alimentaires plus sains. On peut à cet égard s’inspirer de la Corée du Sud, qui, il y a vingt ans, avait organisé une grande campagne d’éducation du public destinée à réduire les taux d’obésité, en favorisant l’alimentation traditionnelle pauvre en sel, en graisses et en huiles et riche en légumes.
Les Bayaka disent que l’abondance de la nourriture chez le voisin ne vous remplit pas le ventre.
Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique (CEA).
Ecofin