Impact de la réciprocité de visas d’entrée sur le Tourisme : Un manque à gagner prévisionnel de 104 milliards et la perte de 1.600 emplois

Jeudi 30 Mai 2013

La Fédération des organisations patronales de l’industrie touristique au Sénégal (FOPITS), les Agences de voyages (SAVTS) et les organisations des travailleurs du secteur touristique (CNTS-UNSAS-CNTS-FC), mettent en garde contre les méfaits de l’instauration de visas d’entrée sur le secteur touristique sénégalais. Face à la presse, ce mercredi 29 mai les acteurs du tourisme dans leurs projections ont annoncé que, la mesure peut occasionner 104 milliards de FCFA de perte pour le secteur.


Impact de la réciprocité de visas d’entrée sur le Tourisme  : Un manque à gagner prévisionnel de 104 milliards  et la perte de 1.600 emplois
Suite à la décision de l’Etat du Sénégal d’appliquer la réciprocité dans la délivranc ede visas  à compter du 1er Juillet 2013, les acteurs du tourisme, regroupés en fédération et organisations entre autres  ont exprimé leurs inquiétudes relatives aux conséquences de cette décision sur l’avenir de leur profession.  Face à cette décision qui constitue un facteur négatif pour le développement du Tourisme, Mamadou Diallo, vice-président de la FOPITS soutient que les acteurs du secteur  voudraient par ce geste « attirer l’attention des plus hautes autorités du pays et de l’opinion sur les conséquences catastrophiques, qu’elle pourrait engendrer en cas de mise en œuvre, sur le plan économique et social ». Il déclare que l’instauration de la réciprocité  va constituer « un frein au développement des flux touristiques vers le Sénégal ». De  plus, la mesure « aura des conséquences qui vont se traduire par une cascade de fermetures d’entreprises et de pertes de milliers d’emplois », ajoute Mamadou Diallo. Ainsi,  il évalue le manque à gagner  de l’ordre de 104 milliards 784 millions  francs CFA et une perte de 1.6000 emplois.

Une étude d’impact réalisée par la profession, dans l’hypothèse de l’application de la réciprocité de visas, fait état d’une baisse prévisionnelle d’environ 35% des flux touristiques vers le Sénégal correspondant à 88 milliards 536 millions  francs CFA. En outre , il annonce « un manque à gagner sur  les taxes aéroportuaires de 16 milliards 247 millions    CFA, soit un cumul estimé à 104 milliards 784 millions  ». Il renseigne que s’il y a exemption totale du visa aux touristes, assortie  de mesures d’accompagnement liées à la mise en œuvre des recommandations du conseil interministériel, on notera une hausse de  10%,  soit  environ 27 milliards708 millions de FCFA ».

Par ailleurs, la  préoccupation majeure des professionnels, selon Mamadou Diallo repose sur « le besoin pressant de mettre en place une structure dédiée de promotion touristique avec une gestion paritaire »,  impliquant fortement le secteur privé dans le top management. Le vice-président de la FOPTIS  reste  convaincu que le Sénégal capitalise « une expérience avérée dans le domaine de la gestion d’une destination » et ne  doit pas souffrir de l’absence « d’un outil indispensable à sa visibilité et au renforcement de son image sur les marchés africains émetteurs » affirme-t-il.

Le marché du  tourisme est en croissance  et figure parmi les principales activités économiques occupant une place importante  et jouant un rôle prépondérant dans les politiques publiques de développement conçues par les Etats. Cependant, au Sénégal « le tourisme se trouve dans une période de régression des acquis de la destination depuis 2000, qui est la conséquence une combinaison de facteurs endogènes et exogènes qui méritent d’être étudiés », lit-on dans un document remis à la presse.
Amy Diallo
 
Actu-Economie


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