Financement du développement durable : Les regards se tournent vers le Sud

Vendredi 10 Juillet 2015

En juillet, à Addis Abeba, les États du monde définiront une stratégie de financement pour répondre aux ambitions des Objectifs de développement durable (ODD). Les ressources allouées au développement par les pays développés ne suffiront pas à financer ce nouvel agenda. Pour atteindre les ODD, une solution : utiliser une partie de l’Aide Publique au Développement(APD) pour faire effet de levier sur les ressources domestiques disponibles au Sud.


Les ressources financières se trouvent au Sud. Celles du Nord doivent se fixer pour objectif de les mobiliser, d’en faciliter l’accès aux acteurs locaux et de les canaliser vers des investissements répondant aux objectifs de développement durable. C’est pourquoi la réunion à Addis Abeba s’annonce cruciale pour le continent. En effet, face aux besoins d’urbanisation, les transports, le logement, la transition énergétique, l’agriculture, l’éradication, il faut dire que les flux de l’aide publique au développement restent dérisoires : 150 milliards de dollars d’APD brute et 80 milliards de dollars d’autres apports publics non APD (notamment des financements des banques multilatérales de développement).
Il y a lieu alors d’explorer d’autres pistes pour sortir de ce cercle vicieux. C’est pourquoi il faut qu’une part substantielle de l’aide internationale soit consacrée au développement des pays les plus pauvres et les plus vulnérables, sous forme de dons et de prêts très concessionnels. Ce point semble faire largement consensus. Et une autre partie des financements publics internationaux devra être utilisée pour appuyer les politiques publiques, soutenir les acteurs locaux, et enfin catalyser d’autres sources de financement pour générer de puissants effets de levier sur l’investissement.
Ce n’est pas tout. Il faut aussi que la mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable se fasse avec les acteurs locaux du développement. Car ce sont eux, les décideurs, maîtres d’ouvrage et maîtres d’œuvre des programmes d’investissements qui seront indispensables à l’atteinte des ODD. C’est pourquoi ils devront être les premiers bénéficiaires des actions d’appui, de renforcement des capacités, et de soutien financier. L’enjeu central sera de de renforcer leurs capacités d’accès direct aux ressources financières internationales mais surtout domestiques.
Enfin, les partenaires internationaux doivent aussi massivement soutenir les collectivités locales. Mais le plus important, c’est que le soutien des acteurs locaux implique un changement de paradigme au sein des institutions financières internationales de développement : financer directement ces acteurs plutôt que des projets, favoriser la mise en place d’une gouvernance favorable à leur développement et à leur épanouissement et accroître leurs capacités d’accès direct aux ressources financières domestiques.
LEJECOS avec AFD
 
 
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