Financement: Le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz délivre ses recettes

Jeudi 16 Juillet 2015

Le prix Nobel d’économie Nobel, Joseph Stiglitza a estimé à Addis-Abéba que les pays en développement doivent revoir leur copie en allant à contre-courant au lieu d'aggraver la situation en allant dans la même direction compte tenu des exigences des marchés financiers qui ne tiennent pas compte du risque à long terme.


Le prix Nobel d’économie Nobel, Joseph Stiglitz a estimé à Addis-Abéba que les pays en développement doivent revoir leur copie
Le prix Nobel d’économie Nobel, Joseph Stiglitz a estimé à Addis-Abéba que les pays en développement doivent revoir leur copie
A l’occasion d’une table ronde sur les perspectives régionales de mise en œuvre du Programme de développement durable et de transformation ambitieux, les participants pour l’essentiel des économistes ont convenu de la nécessité pour tous de revoir les moyens d'accès au financement, les problèmes de créances et des risques financiers sont gérés à l'échelle mondiale.
Mais la contribution du prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz a certainement retenu les attentions. Selon lui, il est important d'avoir un débat sur ces questions, pour voir comment nous pouvons faciliter le financement de manière à mieux gérer les risques, améliorer le développement et accroître le bien-être dans les pays en développement. A ses yeux, le gros du problème c’est  que d'énormes économies restent inexploitées en raison d'une surabondance, de besoins énormes d'investissement, d'éducation et la lutte contre le changement climatique restent problématiques.
Il souligne également que les marchés financiers ne tiennent pas compte du risque à long terme en raison des exigences du marché, des banques et ainsi de suite. Pour sortir de ce cercle vicieux, Joseph Stiglitz préconise aux pays d’aller à contre-courant au lieu d'aggraver la situation en allant dans la même direction.
Pour sa part, le secrétaire exécutif de la CEA, Carlos Lopes, souligne que l'Afrique connaît la croissance la plus forte en tant que continent, mais ne s'en contente pas car la qualité n'y est pas et souligne que les dirigeants africains désirent une prise de position très différente sur l'APD, qui s'est amoindrie par rapport à leurs ambitions et moins que les transferts de fonds ou flux financiers illicites (FFI) qui sortent de l'Afrique. Cependant, les transferts d'argent vers l'Afrique restent beaucoup plus coûteux que dans le reste du monde, et la fraude fiscale, la rechercha de rentes et les négociations mal traitées pour l'extraction de ressources naturelles amoindrissent davantage ses ressources.
Alicia Bárcena, Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) qui a également appelé à la mise en place d'un cadre global de restructuration de la dette, déclare que ces problèmes ne sont cependant pas spécifiques à l'Afrique et qu'en Amérique latine, les investissements représentent autant que les flux financiers illicites (150 pour les investissements contre 160 pour les flux financiers illicites).
Selon le Ministre des finances jordanien, Ahmed Fakhouri, il faut agir et améliorer les critères d'admission des pays, qui prennent leurs situations en compte; il explique les efforts fournis par son pays pour protéger son économie et planifier les prochaines étapes vers les ODD malgré son contexte régional difficile qui connaît le ratio de réfugiés par habitant le plus élevé dans le monde et un manque d'eau extrême.
Pathé TOURE 
Economie

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