Economie mondiale: Le président de ARCADE annonce la phase terminale du capitalisme

Lundi 6 Juillet 2015

Le capitalisme est dans sa phase terminale, a déclaré samedi à Dakar l’économiste Demba Moussa Dembelé, président de l’Africaine de recherche de coopération et de développement endogène (ARCADE) lors du Samedi de l’économie de ce mois de juillet 2015.


Demba Moussa Dembelé, président de l’Africaine de recherche de coopération et de développement endogène (ARCADE)
Demba Moussa Dembelé, président de l’Africaine de recherche de coopération et de développement endogène (ARCADE)
Il co-animait, avec Ndongo Samba Sylla chercheur à la Fondation Rosa Luxemburg  le thème « Le capitalisme  a –t-il un avenir ? ».
De l’avis de M. Dembelé, le monde vit une crise profonde qui touche au fondement du système capitaliste. Il estime en outre que cette crise n’est plus seulement limitée aux pays africains comme on l’a vu durant les années 90 avec les programmes d’ajustement structurel. « C’est le monde entier qui est touché notamment les pays développés », affirme M. Dembelé pour qui le capitalisme est passé par plusieurs étapes qui ont démontré que c’est un système qui n’est pas éternel. « En dépit de la propagande de ses idéologues le capitalisme est appelé à disparaître », soutient le président d’ARCADE. Pour illustrer son argumentation, M. Dembelé pointe du doigt la crise de l’économie réelle qui est aujourd’hui supplantée par la financiarisation. Il s’y ajoute que « dans les pays développés, les profits se font à travers la spéculation et non par la production de biens et services qui ne se vendent plus car une bonne partie de la population est au chômage ». Dans les pays africains que le capitalisme avait dominés, affirme encore M. Dembelé, il y a un réveil à la fois des populations et des gouvernements qui essaient tant bien que mal de recouvrer leur souveraineté sur leurs ressources et de les vendre mieux qu’auparavant. A cela s’ajoute les luttes des travailleurs pour avoir de meilleures conditions de travail et de salaires. Last but not the least les gouvernements qui taxent davantage les profits. « C’est le concours de tout cela qui fait qu’on parle de la crise du capitalisme et même d’une crise de civilisation », avance M. Dembelé.
De son coté, M. Ndongo Samba Sylla a revisité les ouvrages d’économistes, de savants et chercheurs aussi bien du 19ème siècle comme Karl Marx que de la période contemporaine comme Samir Amin, Immanuel Wallerstein, qui tous, annoncent la fin du capitalisme. M. Sylla préconise comme alternative au capitalisme « un modèle où l’homme est au centre du processus productif et non la valeur d’échange ».  

El Hadj Diakhaté
 
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