Selon Sécou Sarr, l’Afrique souffre d’un manque d’accès à l’énergie moderne. « Environ 640 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Ça représente, du point de vue du coût, des pénuries énergétiques jusqu’à une réduction de 2 à 4 points du Produit intérieur brut (PIB) des pays », a indiqué Sécou Sarr lors de cet atelier organisé par l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD). À son avis, cela représente un aspect macro-économique assez déterminant. « On estime aujourd’hui à plus de 600.000 décès par an liés à la pollution relative à l’utilisation du bois de chauffe pour la cuisine. Face à ce contexte, les gouvernements sont en train de consentir des efforts pour renforcer l’électrification, notamment rurale où au niveau de l’Afrique, le taux d’accès à l’électricité est encore très faible », a noté M. Sarr, tout en soulignant que cette situation ne permet pas d’accélérer les processus de développement. « Tout le monde l’a compris, on ne peut pas atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) si on ne tient pas compte de la problématique de l’énergie », a soutenu Sécou Sarr qui préconise le renforcement du mix énergétique. « L’énergie, ce n’est pas uniquement l’électricité. C’est un ensemble et ça a une dimension transversale parce qu’elle impacte l’ensemble des secteurs de développement économique », a fait savoir le directeur de Enda-Energie.
A.DIEYE
A.DIEYE