Développement durable de l'Afrique : Des experts préconisent l’instauration de taxe

Vendredi 17 Juillet 2015

Des experts qui participaient à la Troisième Conférence sur le Financement du Développement dans la capitale Ethiopienne ont plaidé l’instauration de taxe pour améliorer les besoins de financements de pays en développement. Parmi eux, le secrétaire exécutif de la CEA Carlos Lopes.


Développement durable de l'Afrique : Des experts préconisent l’instauration de taxe
Pour financer le développement durable africain, des experts réunis à Addis-Abeba suggèrent l’instauration de taxe. C’est en tout cas, l’avis de Carlos Lopes, le Secrétaire Exécutif de la CEA qui participait à la Troisième Conférence sur le Financement du Développement dans la capitale Ethiopienne. Selon lui, une simple augmentation de 0,44 % par an dans la collecte des taxes dans les Etats africains peut mobiliser environ 22 milliards par an et peut être utilisé pour financer des projets de développement.
«Nous pouvons admettre que des efforts louables ont été réalisés en Afrique mais amplement une réforme est nécessaire. Les pays africains doivent investir pour le renforcement des capacités pour combler les lacunes créées et aggravées par la complexité des contrats. Ils doivent développer et utiliser cette capacité», estime Carlos Lopes.
Bien que la collecte des taxes peut représenter une partie importante des fonds recueillis, elle ne peut pas couvrir elle seule tous les coûts de développement. Les pays doivent chercher des financements internationaux, mais comme M. Lopes a rappelé aux délégués «il ne faut pas négliger l'importance de la perception négative sur l'Afrique».
M. Abdalla Hamdok, le Secrétaire Exécutif Adjoint de la CEA a abondé dans le même sens. Il a exhorté les gouvernements à rompre avec le passé et ne pas dépendre de l'Aide au Développement d'Outre-mer qui a été en baisse durant la dernière décennie. Les gouvernements africains sont unanimes sur le faite qu'un système de collecte des taxes amélioré aidera les pays à financer leurs propres projets de développement. Lors des discussions sur 'La croissance de l'Espace Budgétaire en Afrique 'l'ancien ministre des Finances du Nigeria, Mme Ngozi Okonjo-Iwela a également plaidé aux États d'améliorer la collecte des taxes.
«Le financement des Objectifs de Développement Durable doit provenir de nos propres ressources. Beaucoup dépend de ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes. Le défi est aussi une opportunité car il montre que nous avons la capacité de le faire» a dit Mme Okonjo-Iwela.
L'amélioration de la collecte des taxes exige une bonne planification qui à son tour dépend des données et informations précises. Toutefois, les participants, composés de représentants de la CEA, du Nigeria, de la Guinée, de l'Ethiopie et McKinsey & Company, ont souligné que de nombreux pays sont victimes parce qu'ils ne disposent pas de données et d'informations précises sur leur propre économie.
 
Pathé TOURE
 
Economie

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