Développement : Rien n’est encore perdu pour l’Afrique

Lundi 20 Juillet 2015

Jeffrey Sachs, Directeur de The Earth Institute, à l'Université de Columbia croit dur comme fer que l’Afrique peut revenir au même niveau des pays en développement parce qu’elle possède tous les atouts.


Jeffrey Sachs, Directeur de The Earth Institute, à l'Université de Columbia
Jeffrey Sachs, Directeur de The Earth Institute, à l'Université de Columbia
Les retards accusés par le continent dans sa marche vers le développement n’inquiète nullement Jeffrey Sachs, Directeur de The Earth Institute, à l'Université de Columbia. Sa conviction est que de nombreuses opportunités se présentent à l'Afrique bien que nouvelle arrivante ou retardataire dans sa quête d'industrialisation.
Selon Jeffrey Sachs, le taux de croissance de 5-6% tant vanté de l'Afrique est bien en deçà de son potentiel, inquiétant et incapable de parvenir à l'industrialisation au rythme et à l'ampleur nécessaires. Et dit que l'Afrique devrait viser et connaître un taux de croissance de plus de 10% dans les 15prochaines comme l'indiquent les ODD.
Participant un panel d'experts au Forum pour le développement industriel inclusif et durable en Éthiopie (ISID), Sachs dit que l'histoire regorge de tels exemples avec ces mêmes retardataires qui ont connu des taux de croissance exceptionnelles, comme le Singapour, et notamment la Chine qui est en passe de devenir la deuxième plus grande économie au monde. Les 50 prochaines années de l'Afrique devraient ressembler aux 30 dernières années de la Chine. Parce que l'Afrique possède de meilleurs modèles de développement venant de la Chine tels que les zones économiques. Ensuite, il ajoute que l'Afrique présente beaucoup de caractéristiques- et que chaque région doit construire son propre groupe industriel.
Sachs exhorte l'Afrique à utiliser la technologie et à puiser dans les principales ressources énergétiques inexploitées trouvées dans presque tous les secteurs à travers le continent. Il cite les capacités énergétiques des projets hydroélectriques de l'Éthiopie et du Cameroun et, les ressources de gaz naturel du Mozambique et du Sahel. Selon lui, le Sahel pourrait alimenter le monde entier de son électricité s'il le voulait.
Pour ce qui est du dividende démographique, Sachs fait valoir que ce dernier ne représente pas une abondance de jeunes non qualifiés. Il dit que l'Afrique se doit de revoir à la baisse ses taux de fécondité qui actuellement sont de 5 enfants en moyenne par femme. Selon lui, tous les pays qui se sont industrialisés ont mis en œuvre des politiques visant à réduire la fertilité, y compris la Chine avec sa politique de l'enfant unique. Il dit que la politique de l'enfant unique vous pousse à mettre toutes vos ressources dans l'éducation de cet enfant.
 
Pathé TOURE 
Economie

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