DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE : L’investissement dans les infrastructures recommandé

Vendredi 22 Septembre 2017

Le Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds) a organisé ce jeudi , la17ème édition de ses assises économiques. Le thème portait sur «Les infrastructures sont-elles un levier de développement économique pour le Sénégal ?». Les acteurs ont reconnu l’importance d’investir dans ce secteur pour booster la croissance.


La 17ème édition édition des assises du Mouvement des entreprises du Sénégal (Medes) ont eu lieu hier. «Les infrastructures sont-elles un levier de développement économique pour le Sénégal ?».  Une rencontre qui a réuni des acteurs du secteur privé et des représentants de l’Etat. Une occasion pour le
président du Mdes, Mbagnick Diop, d’insister sur l’actualité du thème car nombre d’études sur le climat des affaires proposent aux gouvernements d’accorder une place de choix aux infrastructures dans
les priorités de développement. Citant  la Banque mondiale, il a indiqué que pour atteindre les objectifs de développement durable (Odd) en  2030, les pays les plus pauvres doivent consacre au moins 9%
de leur Pib aux dépenses de construction, d’entretien et d’amélioration de leurs infrastructures. «L’état des infrastructures porte un frein au développement  économique de l’Afrique. Selon la même étude, le mauvais état des infrastructures fait que l’Afrique perd chaque année 2% de sa croissance économique, avec cette conséquence une réduction de près de 40% de sa productivité», souligne M. Diop.
Pour résoudre ce gap d’infrastructure en Afrique, le président du Medes de poursuivre  que la question du financement est un enjeu majeur pour des pays comme le Sénégal où d’un côté les besoins en
infrastructures augmentent  au rythme de l’accroissement  rapide de la population, et de l’autre côté les budgets font face à de multiples contraintes. « Quant au financement privé, il s’agit de se demander
pour un pays comme le Sénégal  comment réunir toutes les conditions et garanties permettant à des investisseurs nationaux ou internationaux de financer des biens qui ne sont rentabilisés qu’à long terme», demande M. Diop. Une fois ces infrastructures financées, le président du Medes estime que le Sénégal fait face au défi du délai d’exécution.
«Ce critère est crucial car il permet les retours sur investissements attendus de se matérialiser rapidement, mais aussi il a  aussi un impact très important sur le coût final des projets qui peut aller du
simple au double selon la durée réelle des projets», martèle Mbagnick Diop qui demande aussi de faire participer le tissu local aux projets d’infrastructures structurants du Sénégal. Le président du Medes d’indiquer que sous l’impulsion du président Macky Sall, le Sénégal s’ouvre à l’émergence par un agrégat de facteurs, «mais le secteur privé national, même s’il est naturellement preneur d’une stratégie d’accélérer le processus de développement économique  du pays, s’interroge encore sur la répartition des effets de richesses de la croissance économique  au sein du secteur privé national ; c'est-à-dire entre les acteurs privés locaux et les acteurs privés étrangers». Même avis chez Mor Talla Kane, directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) qui considère que pour améliorer la compétitivité du secteur privé, il est important de mettre l‘accent sur les investissements dans le secteur des infrastructures qui permettent de connecter les marchés. A son tour, Alioune Sarr, ministre du Commerce, du Secteur Informel, de la Consommation, de la Promotion des produits Locaux et des Pme, représentant le Premier ministre à la rencontre, a affirmé  que le
gouvernement accorde une grande importance au secteur privé. Evoquant le thème des infrastructures, le ministre du Commerce rappelle que «le Pse, dans son axe Une a mis les infrastructures au cœur du
dispositif économique du Sénégal», citant l’autoroute Ila Touba, l’Aibd, les réalisations de Diamniadio entre autres qui sont «de grosses infrastructures qui ont permis au Sénégal de supporter une croissance de plus de 6% depuis 2015». «Le gouvernement entend le secteur privé, il est à leur côté. Il leur apporte les services nécessaires à leur épanouissement dans le cadre macroéconomique mais
aussi l’environnement des affaires pour que l’investissement du secteur privé soit un investissement porteur mais aussi qu’il puisse créer de la richesse, apporter une croissance inclusive qui permet aux
jeunes de trouver de l’emploi», a ajouté Alioune Sarr.
Mariama Diallo
 
 
Actu-Economie


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