Conférence Africa 2025 : Abdallah Boureima pointe la faiblesse du taux de pression fiscale dans l’UEMOA

Mardi 24 Novembre 2015

Le Commissaire chargé des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africain(Uemoa) , Abdallah Boureima a reconnu au cours du forum de Africa 2025 , au Maroc l’étroitesse du tissu fiscal de la zone Uemoa.


Abdallah Boureima ,Commissaire chargé des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure de l`Uemoa
Abdallah Boureima ,Commissaire chargé des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure de l`Uemoa
La zone Uemoa a une vieille tradition fiscale. Et depuis 1998, l’Union a conduit un vaste programme d’harmonisation des législations fiscales nationales en vue de la construction d’un Marché Commun de plus de cent millions d’habitants. Et dans ce processus, il faut dire que la question fiscale a été primordiale. Cette réforme a donné naissance à l’harmonisation du régime de la fiscalité intérieure, tant en ce qui concerne les impôts et taxes indirects (TVA et droits d’accises) que les impôts qui frappent le capital (impôts sur les bénéfices et les valeurs  mobilières). Et l’amélioration sensible du potentiel fiscal de l’Union.
Mais pour Abdallah Boureima, Commissaire chargé des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure de la Commission de l’UEMOA, ces réformes entreprise quoique salutaire cachent mal des insuffisances. En effet, souligne-t-il, toutes les études réalisées dans l’espace  UEMOA ont conclu sur une pression fiscale plutôt faible au sein des Etats de l’Union. Ce constat, poursuit-il, est également confirmé par les résultats dressés par la Commission de l’UEMOA au titre de la surveillance multilatérale où on relève que la plupart des Etats de l’Union n’ont pu atteindre le niveau de prélèvement fiscal de 17 % du PIB fixé par le Pacte de convergence de l’Union à l’échéance du 31 décembre 2013.
«Par contre, il a été noté que la pression fiscale est mal répartie tant à l’échelle des contribuables (ménages et entreprises) qu’au niveau des secteurs économiques dans la quasi-totalité des Etats de l’Union», dit-il à l’occasion des Cycles de Conférences sur les Stratégies Economiques et Sociales pour  accélérer la Croissance et l`Emergence des Pays Africains et ayant pour Enjeux des politiques fiscales dans la transformation économique en Afrique à l’horizon 2025». Cette conférence se déroule à Casablanca à l`initiative de AllAfrica Global Média et Casablanca Média Partners.
Toutefois, Abdallah Boureima souligne que la migration du fardeau fiscal  des droits de porte vers la  fiscalité intérieure a permis la mobilisation des recettes de l’Etat où sa contribution est fixé à un minimum de 55 % des prélèvements fiscaux au cours d’une année. Ce qui fait qu’elle est une voie incontournable pour les pays de l’Union qui font face à de grands défis économiques et sociaux dans un contexte international marqué par une décrue continue de l’aide publique au développement, une rareté des ressources concessionnelles et l’atonie des investissements directs étrangers dans la région.
Ismaila Ba, envoyé spécial à Casablanca
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